Après un premier essai avec le Galaxy Fold qui avait globalement convaincu, Samsung revient à la charge avec son Galaxy Z Flip. Un nouveau format un peu différent du smartphone pliant et plus rassurant au premier abord qui surprendra ceux qui n’ont pas adhéré au Galaxy Fold.
À l’heure actuelle et malgré ses nombreux avantages, le smartphone pliable reste une niche du marché de la téléphonie. En Suisse, seul le Galaxy Fold de Samsung avait surpris le public alors que les concurrents se lançaient dans les modèles de plus en plus grands. Ce premier essai de mobile à écran pliant avait convaincu la critique, et cela, malgré son prix élevé d’environ 2’100frs. Par la suite, on s’attendait à une nouvelle version beaucoup plus abordable, mais la relève reste tout de même onéreuse. En effet, le nouveau mobile pliable de Samsung est vendu (sans abonnement) à environ 1’500frs. Un prix encore prohibitif pour certains, qui comprend cependant un an de souscription à l’assurance Samsung Care+ qui couvre la plupart des dommages. Au-delà de son prix, de l’absence d’une réelle concurrence et de version 5G, le Galaxy Z Flip est plus un mobile pour montrer le savoir-faire de Samsung en matière d’écran pliable plutôt qu’un produit de plus pour concurrencer les modèles actuels.
Ergonomie et design
Si le Fold était doté d’un petit écran pour les tâches les plus simples et d’une tablette tactile avec un grand écran pliable en deux, le Galaxy Z Flip permet de plier un smartphone au format classique (du haut vers le bas), pour diminuer encore plus sa surface. Le smartphone est livré déplié dans sa boite et s’offre au premier regard comme un téléphone portable assez classique par rapport au modèle Fold qui ressemblait plus à une mi-tablette mi-télécommande dans la forme.
Avec son grand écran de 6,7 pouces de diagonale et tout en longueur, le Z Flip est encadré par une bordure de quelques millimètres seulement, proposant ainsi une surface d’écran beaucoup plus grande d’environ 82,5 % de la face avant. Cependant, il faut l’avouer qu’il est difficile de manipuler le smartphone d’une seule main, tant l’écran est haut, mais pas de soucis pour écrire d’une seule main. Si l’interface One UI de Samsung offre son aide en amenant les éléments à portée de pouce, les deux mains sont tout de même nécessaires à la pleine et entière manipulation du Galaxy Z Flip.
Tout comme le Galaxy Fold, le Z Flip n’est pas étanche à l’eau et à la poussière. Toutefois, le fabricant coréen a doté sa charnière d’une sorte de brosse qui chasse autant de poussière que possible, mais pas de solution pour l’eau, la pluie et les empreintes digitales sur l’ensemble du téléphone. Pour revenir à la charnière, le Z Flip peut arrêter sa course sous n’importe quel angle entre ses positions : ouverte et fermée dans le but de conserver par exemple, la caméra frontale face à soi en gardant les mains libres ou tout simplement pour regarder des photos ou des vidéos.
Du côté de la résistance opposée par la charnière, point important pour de tels smartphones, le Z Flip à son ouverture comme à sa fermeture rend la manipulation un peu compliquée d’une seule main et très souvent, on a peur de le laisser tomber. Comptez tout de même un temps d’adaptation pour trouver la meilleure manière de tenir le smartphone d’une seule main et parvenir à ses fins le plus aisément possible. Une fois dompté et replié, le Galaxy Z Flip ressemble à un petit poudrier chic, mais un peu épais (1,7 cm) tout de même. En revanche, il gagne quelques millimètres grâce à l’amélioration du pliage de l’écran, et cela, malgré l’espace entre les deux parties qui est moins marqué que celui du Galaxy Fold.
Petit mais costaud
Le format plié du Z Flip permet de ne pas dépasser d’une poche arrière de pantalon ou des poches avant peu profondes. Par contre, son épaisseur est perceptible, surtout si vous portez un pantalon slim ou un peu serré. Replié sur lui-même, l’écran se trouve bien protégé, ce qui est rassurant lorsqu’on met le téléphone dans un sac avec des clés ou dans sa poche avec des pièces de monnaie. Le petit bémol vient du côté de son tout petit écran tactile de 1,06 pouce qui est présent à l’extérieur du téléphone lorsqu’il est dans la première position plié. Mais tout de même, cela permet de garder un œil sur l’heure, les notifications, la date et le niveau de batterie. Le Z Flip offre aussi la possibilité de répondre à un appel en décrochant depuis le petit écran. L’appel se déroule alors sur haut-parleur et le format se prête plus à un usage près de l’oreille, tel un woki toki.
SIM et mémoire
Le Galaxy Z Flip ne propose qu’un seul port physique pour carte SIM. Il offre cependant la possibilité d’utiliser une eSIM en sus. En l’absence de port microSD, aucune extension de la mémoire interne n’est possible. Le smartphone dispose d’un port USB-C et fait l’impasse sur la prise mini-jack 3,5 mm.
Audio
Pas de prise mini-jack 3,5 mm ni adaptateur USB-C fourni dans la boite, le rendu audio dépendra uniquement du dispositif d’écoute choisi. Pa de deux haut-parleurs stéréo sur son Z Flip. Ici, il faut se contenter d’un unique HP placé sur la tranche inférieure. Même s’il est relativement puissant et assez précis pour des contenus centrés sur la voix, pour la musique et les films, le rendu est un peu moins satisfaisant ce qui est bien dommage. On ne peut que conseiller le port du casque obligatoire ou l’utilisation d’une enceinte connectée.
Écran
Je pense que tout le monde est d’accord pour dire que Samsung est devenu le maître de l’affichage et le Galaxy Z Flip est la preuve que le fabricant coréen progresse vite sur les écrans pliants. Si l’afficheur du Fold montrait des faiblesses le Flip les a vite fait oublier. Notamment grâce à son Ultra Thin Glass, un verre ultra fin, qui a permis à Samsung d’augmenter la résistance de son écran. Elle n’est pas équivalente à celle des écrans en verre des smartphones traditionnels, mais le progrès est bien réel et il s’annonce bien pour la suite. S’il se montre aussi lumineux que celui du Fold, le taux de réflexions lumineuses est bien plus bas sur le Flip. Cela dit, il reste lisible en plein soleil sans aucun problème. Avec une définition Full HD+ (2 560 x 1 080 pixels), le Galaxy Z Flip jouit d’une résolution satisfaisante (425 ppp). Le ratio de l’écran en 22:9 est un peu déroutant et ne s’adapte pas très bien à certaines applications mais reste un écran de très haute qualité et pratique pour certaines infos.
Pli, quel pli ?
Forcément, il faut bien s’attendre à percevoir un pli sur l’écran, mais tout comme pour le Fold, la pliure est visible mais elle n’est pas handicapante à l’usage. Elle est d’ailleurs perceptible lors de l’affichage d’éléments sombres sur certains angles, mais elle est quasiment imperceptible lorsque l’utilisateur se tient face à son écran.
Cinéphiles et gamers, un même combat…
Le Galaxy Z Flip possède 8 Go de RAM et se place dans le haut du classement des smartphones pour regarder des films et jouer aux jeux vidéo, gourmands en ressources. Performances liées également à la technologie du LED ce qui nous fait bénéficier d’une excellente qualité visuelle et très fluide.
Photo
Le Galaxy Z Flip, par rapport aux autres modèles plus récents de la marque Samsung, il se contente de deux modules photo au dos. Le premier s’appuie sur un capteur de 12 mégapixels et une optique grand-angle ouvrant à f/1,7. Le second compte lui aussi sur un capteur de 12 mégapixels, mais passe à une optique ultra grand-angle (équivalent 13 mm en 24 x 36) ouvrant à f/2,2. Tout cela donne des images de très bonne qualité si les conditions de lumière sont bonnes, car on constate une certaine faiblesse à la surexposition, à l’accentuation des contrastes et aux couleurs saturées. Par exemple, en basse luminosité, le traitement d’image de Samsung crée un fort lissage sur la photo qui fait perdre beaucoup de petits détails et accentue un semblant manque de précision. Le Galaxy Z Flip est assez loin des meilleurs, mais il parvient à offrir une exposition globale de la scène assez bonne et respectable.
La Vidéo, capteur frontal et le Single Take
Le Galaxy Z Flip propose un mode de capture nommé « Single Take ». Il permet de capturer une séquence dont sont tirés plusieurs clichés avec des effets différents, des vidéos en accéléré, au ralenti, en boucle, etc. Des séquences basées sur les meilleurs moments détectés par l’IA du Galaxy Z Flip. Les résultats de ce gadget sont intéressants, mais demandent une certaine créativité. Du côté de la vidéo, pas de 8K et on doit se contenter de filmer un UHD à 60 i/s, ce qui est suffisant pour une utilisation classique, et même pour tourner des courts-métrages. Et pour terminer, le capteur frontal et ses 10 mégapixels sont corrects. Les clichés capturés sont assez bons dans l’ensemble, tant que la luminosité est bonne, bien entendu.
Petit, mais… pas endurant
On pouvait s’imaginer que le petit nouveau serait plus résistant à la consommation du public d’aujourd’hui, mais malheureusement le Galaxy Z Flip, qui possède tout de même deux batteries reparties dans les deux parties du mobile, dépasse péniblement les 12h15min quand beaucoup de smartphones actuels dépassent facilement les 17h d’utilisation. Selon le contenu et l’utilisation nombreux devront passer par la casse recharge (1h30min) avant la fin de la journée et pour un smartphone d’environ 1’500frs, c’est un peu dommage.
Points forts
De très belles finitions et couleurs.
Un poids raisonnable de 183gm
Écran pliant résistant et endurant.
Photos et vidéos satisfaisantes.
Très bonnes performances.
Coque de protection offerte.
Points faibles
Mémoire supplémentaire
Prise en main délicate
Autonomie moyenne.
Pas de certification d’étanchéité.
Pas de chargeur rapide fourni.
Peu d’usages possibles une fois replié.
Longueur de l’écran pas adapté à tous les formats vidéo
Le Galaxy Z Flip reste tout de même un bon smartphone pliant pour une utilisation basique qui nous procure également un gain de place au quotidien qui parfois peut être très utile.
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