Ne vous étonnez pas de cette chronique qui peut sembler déplacée. Il est question d’un auteur important et qui se doit de figurer – quoi qu’en disent certains – en bonne place dans votre bibliothèque. La lecture de San-Antonio/Dard est indispensable et si par hasard vous étiez trop collet monté demandez à quelqu’un de vous le lire à haute voix.
Là j’ai voulu savoir si cette nouvelle « adaptation » méritait que l’on s’intéressât à elle.
Le premier bon point à son actif est le fait qu’elle ai reçu l’approbation d’un certain Patrice Dard…
Le deuxième tient au fait que l’histoire est respectée, c’est moins évident qu’il y paraît.
Le troisième et dernier point positif est que – à mon humble avis – l’esprit du maître est présent. Et pas seulement par le biais de la mise en case de certaines expressions Béruriennes ou Béruriesques ( comme vous voulez ) genre : « Le coup est nul et non l’avenue », mais parce que le lecteur attentif trouvera certaines ressemblances entre des personnages de la BD et d’autres dont il aura vu les visages au Journal Télévisé… (Je vous laisse mettre les noms qui conviennent et cela peut faire l’objet d’un petit jeu entre amis ). L’esprit est respecté parce que San-A est égal à lui-même dans son rapport aux imbéciles et aux prétentieux. Voilà qui justifie pleinement la page 94.
Je vous sens guetter le Mais négatif… Il y en aurait peut-être un mais à la réflexion j’en suis un peu moins sûr. J’ai d’abord pensé que la tonalité pastel des couleurs de l’album seyait mal à du San-A que l’on imagine plutôt réaliste un peu grossi. Des couleurs fortes – un peu « gros rouge qui tache » -. Mais on peut aussi penser que le ton doux fait au contraire ressortir la violence de l’histoire. San-A et Alexandre-Benoît enquêtent incognito sur la disparition de deux enfants et sur la mort de leur instituteur…
En espérant qu’il ne s’agit pas d’un « one shot » … bonne lecture.
- Scénario & dessins Michaël Sanlaville
- Casterman
Laisser un commentaire