Une couverture attirante pour un roman intense… Et on notera ici l’importance d’un dictionnaire des synonymes. En effet, j’ai hésité avant d’écrire cet « intense ». Les mots qui peuvent rendre compte de l’intérêt de ce roman sont tellement galvaudés, utilisés en surenchère pour vous inciter à acheter… Pour ce qui est de lire, c’est autre chose. Mais si vous avez lu et aimé du John Irving, vous vous laisserez séduire par ce qu’il en dit – voir la quatrième de couverture. Si vous avez aimé et dévoré Jack London et James Oliver Curwood, vous entrerez facilement dans le monde de la jeune Tracy Petrikoff. Un monde de forêt et de chien de traîneaux. J’ai écrit « forêt » au singulier parce que même morcelée elle est Le Monde de Tracy… Tracy a dix-sept ans d’âge social mais je la dirai sans âge, comme son monde de forêt et de chien. Tracy vit avec son père et son frère… Ils sont pauvres. Tracy s’est fait renvoyer de l’école pour s’être bagarrée pour une question de dignité. Tracy est sauvage comme son monde. Mais elle respecte avec dévotion les trois règles instaurées par sa mère : « Ne jamais perdre la maison de vue », « ne jamais rentrer les mains sales » et « ne jamais faire saigner un humain ». Et soudain le monde des autres vient percuter le sien. Elle se retrouve avec du sang sur les mains et craint d’avoir tué celui qui l’a percutée. Elle se refuse d’en parler à son père. Et les mondes s’entremêlent.
C’est un roman à la première personne qui vous emporte au gré des pensées et des actions de Tracy. Et il ne faut pas longtemps avant que l’on s’empare du personnage avec la faculté particulière des comédiens. Nous sommes avec elle et pourtant nous gardons le recul suffisant pour accepter ou refuser ce qui nous arrive. Vous avez compris ? C’est pourquoi je vous recommande la lecture d’une traite avant de laisser reposer. Un roman comme une course en traîneau… Grisant.
Bonne lecture.
Sauvage
Auteure : Jamey Bradbury
Editeur : Gallmeister
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