Je vous avouerai que devant les 733 pages de ce livre je me suis senti un peu inquiet. J’aime beaucoup Shakespeare et je suppose que je ne suis pas le seul, j’espère, mais je me suis dit si je dois lire 700 pages d’érudition indigeste malgré tout mon amour je risque de m’ennuyer. Vous pouvez entamer la lecture sans crainte.
C’est passionnant. Vous me direz avec un tel sujet cela semble normal. Peut-être encore faut-il intéresser le lecteur qui ne connaît pas le Maître et surtout ne pas se contenter de compiler plus ou moins adroitement ce qui a déjà été fait dans le genre – c’est abondant. D’ailleurs Peter Ackroyd s’est assuré le soutien de deux aides. Grâce à eux peut-être il réussit à raconter Shakespeare mais aussi l’Angleterre. En fait en apprenant le monde dans lequel il a vécu on comprend et l’homme et ses pièces puisque l’on retrouve en elles les éléments de cette vie et de celle de l’Angleterre. Je ne sais pas si vous souvenez, dans Macbeth les sorcières prophétisent la chute de Macbeth le jour où la forêt sera en marche… dans la version cinématographique du grand Orson Welles on voit les attaquants du château camouflés sous des branches et de loin on voit une forêt en marche… Le nom de jeune fille de la mère de William était Arden qui veut dire bois en celte (le nom de la région franco-belge des Ardennes vient de là)… Mais lisez plutôt cette bio comme le roman d’une vie, ou comme un roman didactique où l’on apprendrait – par exemple – que dans son œuvre Shakespeare parle de 108 plantes différentes… Étonnant, non ?
Merci Monsieur Ackroyd.
A déguster avec la lenteur qui vous convient.
Shakespeare, la biographie
Auteur : Peter Ackroyd
Editeur : Philippe Rey
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