Avec en couverture, un peu triste, l’information La Machine collectif théâtral qui vous dit que vous allez lire une pièce. Agrémenté d’une note passionnante de l’auteur traçant le portrait de Sherlock Holmes et de ses partenaires – amis et ennemis – et précisant la genèse de l’œuvre. La pièce est bonne et surtout donne envie de la jouer, donne envie de mettre en scène pour faire ressortir les traits d’humour. Mais je me permettrai de reprocher certains passages peu agréables à lire où se mêlent le texte à jouer, les indications de jeu et les précisions quant à la musique. Mélange peu aéré de parenthèses avec italiques et de caractères droits. Peut-être qu’avec moins de photos en illustrations et ces passages en deux colonnes le tout aurait été plus plaisant à lire. En une succession de tableaux (six épisodes et quinze fragments) reprenant les idées de certains textes de Conan Doyle nous suivons Holmes, Watson, Wiggins, Lestrade, Irène Adler, James Moriarty, etc., se débattant, j’allais dire entre fiction et réalité. Mais l’expression est en l’occurrence moins fausse qu’il y paraît. Vous devez bien avoir vu un film ou une série présentant Sherlock Holmes, cela à mon avis relève et reste de la fiction, mais voir Sherlock Holmes interprété sur scène – avec ses imperfections humaines relevant de l’homme interprète et non du personnage – ramène à une réalité. Aussi ‘génial’ soit-il, Sherlock Holmes est un humain et à défaut d’être mortel (on notera que son créateur Sir Arthur le voulait ainsi avant que la pression populaire le ressuscite) est au moins amoureux, et souvent condescendant. Ce qu’il a ‘en plus’ est ce dont nous manquons souvent : un sens certain de l’observation soutenu par une capacité d’analyse alimentée par une ‘culture’ savante et populaire… Cela n’a rien de divin et nous pourrions jouer les Sherlock Holmes si nous nous en donnions la peine, mais à quoi bon : il fait cela si bien.

Pensez à vos fêtes de fin d’année scolaire et imaginez que vous avez quelques mois pour monter le spectacle que vous jouerez devant les parents d’élèves…

Bonnes lectures.

Sherlock Holmes, Au nom de la Reine
Auteur : Félicien Chauveau
Editeur : Harmattan

www.editions-harmattan.fr

Sherlock Holmes, Au nom de la Reine
4.0Note Finale

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.