On notera immédiatement l’écho aux deux O de « solo » dans les deux 0 du 007 barré par le sous-titre : « Une nouvelle aventure de James Bond » et les sept taches rondes et roses qui « ornent » la couverture.
J’avoue je ne suis pas grand fan de l’espion de sa Majesté – entre nous je n’aime guère non plus Son Altesse Sérénissime le prince Malko Linge – je leur préfère le Commander imaginé par Georges Jean Arnaud. Mais dans sa version Sean Connery je le trouve intéressant. Or c’est dans cette version, comme figée par le temps, que William Boyd a choisi de redonner vie au personnage. Nous sommes loin du Bond sauvant le monde des bêtises d’un méchant digne de Superman. Ici M l’envoie dans un pays d’Afrique (imaginaire bien sûr) pour interrompre une guerre civile qui oppose deux ethnies dont l’une vit sur un territoire regorgeant de pétrole. La couverture de 007 est une carte de presse et il doit rencontrer le correspondant local des services de sa Majesté pour entrer dans la zone tenue par ceux qui ont le pétrole et faire en sorte de déstabiliser le général rebelle qui résiste vaillamment aux troupes légalistes. Bond remplit sa mission avec brio mais n’est sauvé que de justesse et M lui octroie des vacances. Et James décide de se venger de ceux qui lui ont échappé et tiré dessus. Il entame donc une seconde mission en solo dans laquelle il affrontera quelques membres de la CIA qui ne sont peut-être pas très nets.
C’est rétro à souhait. Les tenues vestimentaires du héros sont décrites avec une certaine précision tout comme certains de ses repas, et l’homme est toujours grand séducteur mais il nous fait remarquer que ses partenaires sont de grandes filles responsables. On notera malgré tout un cynisme certain puisque chez l’une d’entre elles il vole un passeport qui, falsifié, deviendra un temps le sien.
Pour les nostalgiques ou pour découvrir. Bonne lecture.
Solo
Auteur : William Boyd
Editeur : Seuil
Laisser un commentaire