Avec une préface de Paul Fournel et des illustrations internes. Le palindrome fait partie de ces jeux littéraires – comme l’anagramme ou l’acrostiche – qui ravissent un temps les amateurs de littérature. Et s’il est facile de vérifier que : « elle » et « esse » ou même : « Le rose de ma lèvre serpente sur ces appas écrus et ne préserve l’âme de Sorel » se lisent bien dans les deux sens il faut de la constance, de la persévérance et un talent certain pour en réussir un d’aussi long que celui présenté ici. Pendant que j’y suis, commencez donc par lire le glossaire et les mots qu’il explicite pour ne pas vous indigner quand vous les rencontrerez dans le texte si vous les connaissez mal. Car, pour « corser » la chose, il ne faut pas se contenter d’aligner des mots, il faut faire sens, raconter une histoire, rendre la lecture intéressante. L’histoire est un peu surréalisante et flirte avec Robert Desnos, elle se laisse lire. Mais… vous savez bien qu’il en faut toujours un. Si je comprends bien la nécessité de présenter le texte et son écho dans la continuité, je me demande si une présentation sur deux colonnes mettant en regard le texte et son écho n’aurait pas donné au lecteur une meilleure idée de l’exercice et de sa difficulté. Ou mieux une association des deux versions. D’abord le texte à lire puis dans une version en deux colonnes la version texte/écho en caractères d’imprimerie plus petits. Pour le plaisir, je vous offre une nouvelle citation – double, bien sûr – :
« Nuit, rapport. Il a plu. Ce cri nuptial, la fessée d’amour ! Appât sec à l’étal, cerise délicieuse, l’âme lasse d’odeur. »
« Rue d’Odessa ! Le mâle sue ici, le désir éclate là.
— C’est apparu, ô ma déesse ! Fallait punir ce cul pâli, trop parti un… »
A vous de les repérer dans le texte…
Bonnes lectures…
Sorel éros, palindrome
Auteurs : Jacques Perry-Salkow & Frédéric Schmitter
Editeur : Rivages
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