Très belle illustration de couverture qui en dit beaucoup quant au contenu du roman. Beaucoup mais pas tout, fort heureusement. De la quatrième de couverture un peu trop bavarde je ne retiendrai que la citation du Publishers Weekly : « Un livre aussi dérangeant qu’irrésistiblement drôle. En un mot brillant. »
Inutile je suppose de présenter Nick Tosches (voir chroniques de votre serviteur ici-même).
Là, après une longue introduction qui reprend la manière dont les auteurs critiques d’une société donnée se dédouanaient vis-à-vis du lecteur, il nous livre la traduction d’un « manuscrit » rédigé sous Tibère. Ledit manuscrit a été découvert par hasard et par lui-même dans les archives du Vatican mais authentifié par un bibliothécaire qui lui en a communiqué copie à sa mort.
Le texte est censé avoir été écrit par Gaius Fulvius Falconius et était destiné à son petit-fils – pour lui apprendre à vivre, sans doute. Gaius a longtemps rédigé les discours de l’empereur Tibère jusqu’au jour où ce dernier l’exila en Judée. C’est là qu’il a rencontré dans la rue un jeune vagabond-voleur juif qui le fascine. Et à qui il va offrir la fortune. En en faisant le Messie que tout le monde attend. Et cela sonne juste. L’auteur ne lésine sur rien comme s’il s’agissait d’un péplum hollywoodien. Il restitue avec soin le monde de l’époque – c’est le sien -, s’offre le plaisir de donner à son petit-fils des leçons de conduite et surtout fait preuve d’un humour insolent qui peut choquer (voir citation plus bas).
Un idéal compagnon de vacances qui devrait vous sauver de l’ennui des stations allongées prolongées.
Une citation : « Je vis qu’un peu plus loin, près de la pension pour chevaux, Espérance, débarrassée de son bât, avait monté Charité et la besognait hardiment. »
Bonne lecture.
Sous Tibère
Auteur : Nick Tosches
Editeur : Albin Michel
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