Star Wars en open world, c’est une première. Ubisoft sort sa vision d’un jeu Star Wars en 2024 sur PC, Xbox Series et PS5. Le jeu ultime qui vous fait incarner une hors-la-loi adepte du blaster qui devra se faire une place au sein des organisations criminels. Star Wars Outlaws par Ubisoft et Massive entertainment est peut-être l’expérience Star Wars que les fans attendaient depuis longtemps. Outlaws s’annonce comme l’élu qui doit amener l’équilibre dans la force, mais des perturbations pourraient se faire sentir.
Depuis des années, les jeux Star Wars étaient réalisés et développés exclusivement par EA et ses studios. Disney, la maison mère à laquelle appartient maintenant Lucasfilms et donc la licence Star Wars, a permis à d’autres éditeurs d’exploiter le fameux univers de Georges Lucas. Ubisoft a sauté sur l’occasion en or qui s’offrait à lui pour nous donner sa vision de la saga. Pas de Jedi pour le Space Opera d’Ubi, mais des duels aux blasters tel un Western galactique. Rêve de môme maintenant trentenaire, quadra ou quinquagénaires devenu réalité ou nième désillusion. Star Wars Outlaws fait rêver les fans.
Vivre Star Wars de l’intérieur
Ubisoft est connu pour ses jeux d’aventures en open world super immersifs, narratif avec une grande fidélité de l’univers sur lequel qu’il travaille. Et ce Star Wars ne déroge pas à la règle. Les fans de Star Wars seront aux anges. C’est un monde ouvert sur plusieurs planètes, dont Tatooine, avec une liberté totale pour bien s’imprégner et vivre une expérience jamais vue dans l’univers Star Wars. On découvre de nouvelles planètes, de nouveaux environnements, de nouvelles villes peuplées avec des bars, des magasins et toutes sortes. Il y a de la vie. On se balade en moto dans la nature pour explorer et découvrir ces mondes étranges et mystérieux du fin fond de la galaxie. C’est presque magique quelque part.
Déjà, pour commencer, c’est beaucoup mieux que les derniers films à tous les niveaux. Histoire, personnages, ambiance, rythme, tout est mieux et ça fait plaisir. Les premières heures de Star Wars Outlaws sont assez incroyables. Pas pour tout, comme le gameplay qui fait un peu grincer des dents, mais pour le reste quelque dinguerie. On est littéralement dans Star Wars. L’immersion est totale et immédiate. Tout y est.
On va de surprise en surprise avec un jeu qui se dévoile de plus en plus. Il y a plusieurs effets Kiss Cool. On découvre d’abord une petite ville bien sympa, très jolie et on se dit « Ah ouais c’est cool ». Il y a du monde, c’est bien fichu, il y a des petits objets typique Star Wars. L’univers est respecté. C’est pas mal. C’est le tuto. On nous présente le gameplay de base ainsi que les protagonistes et les antagonistes. Classique. Puis on débarque sur Toshara, la première planète, et on découvre le monde ouvert. Et là, deuxième effet Kiss Cool: » Ah ouais c’est grand et c’est beau ». Et là on te file direct le Speeder. Et bim, c’est parti à moto. C’est trop chouette. Ça va bien vite, on s’en prend plein la tronche. On traverse les plaines à fond avec des animaux sauvages, des pirates qui nous pourchassent. Mais ce n’est pas fini. Le jeu enchaine sur une plus grosse ville et là, on est au cœur de Star Wars, c’est incroyable. L’ambiance est au top. Les décors sont justes et magnifiques avec des lumières maitrisées et une musique qui colle parfaitement. C’est génial. On découvre les mécaniques du monde ouvert, assez classique somme-toute, les personnages et les factions allié et rebelles. Mais Outlaws continue et offre aussi l’espace et les combats spatiaux. Et là, que dire, que rajouter à ça. C’est peut-être le jeu ultime Star Wars qu’on attend depuis 40 ans. Alors, le jeu n’est pas parfait, loin de là, et on va en reparler, mais quel kiff. Pour l’immersion et se sentir dans l’univers Star Wars, Outlaws est au top.
C’est quoi comme jeu ?
Alors oui on est sur un jeu Ubisoft et donc on rentre un peu en terrain connu. Derrière le magnifique enrobage Star Wars, on retrouve un jeu avec des qualités et du savoir-faire, mais aussi des structures et des mécaniques bien connu des jeux Ubisoft. C’est un mix d’un peu tout ce qu’Ubi a fait depuis 20 ans. Pour son gameplay, c’est un jeu Ubisoft. Ce qui veut dire beaucoup lorsqu’on a joué à quelques-uns de leurs jeux, les formules sont souvent connues et on sent la patte du développeur sans trop de surprise. Et donc dans pour ce Star Wars Outlaws, Massive entertainment, les devs suédois de The Division 1 et 2 ainsi que d’Avatar l’an dernier, a été un peu piocher des idées de gameplay un peu partout. Et c’est vrai que ce Star Wars Outlaws rappelle beaucoup de jeux déjà vus ou joués. Déjà le gameplay de base rappelle fortement Assassin’s Creed et Splinter Cell avec de l’infiltration et exécutions furtives à foison. Accroupi, on se faufile dans les camps ennemis sans faire un bruit et vider les coffres éliminant un par un les gardes. Outlaws propose souvent plusieurs points d’entrées et de façon d’aborder les missions. Il y a des fois 3 ou 4 chemins différents ce qui donne beaucoup de liberté d’appréhender les missions. On escalade, on se cache dans les conduits, on pirate la porte d’entrée ou on vole la carte d’accès, il y a souvent plusieurs choix et c’est cool. Il faut aussi explorer, fouiner et looter les différentes zones des planètes. L’exploration donne des indications approximatives de la destination et c’est au joueur de chercher le ou les points d’entrées soi-même.
Ensuite, il y a le plateforming qui fait plus Uncharted et même plus encore Tomb Raider avec des zones et des objets bien identifiables pour l’exploration et la progression. Sauter, grimper, se balancer au bout de son grappin, c’est bien connu.
Et il y a le côté Starfield avec toute la dimension espace avec de l’exploration, des combats et le tout bien ficeler avec une histoire sympa et des activités et des missions en masse.
L’infiltration 1.0
L’infiltration n’est pas très compliquée dans le jeu. Les ennemis ne sont pas hyper alertes et il est assez facile de passer à côté et derrière nu vu ni connu je t’embrouille. Un coup derrière la nuque et s’est terminé. Après il y a le côté imprévisible des détections qui surprend de temps à autres. T’en a un qui ne te voit pas de loin en face, mais il y en a un autre plus loin qui te spot, on ne sait pas comment. On peut siffler pour attirer un ennemi qui bloquerait le passage dans un coin pour l’assommer. Les plus gros gardes et droïdes nécessitent une capacité spéciale pour les éliminer discrètement. On peut aussi envoyer Nix, notre compagnon de jeu, distraire les ennemis ou autres. Nix, c’est le couteau suisse du jeu qui fait pleins de trucs. C’est sympa, mais il n’y a rien d’extraordinaire. Il faut aussi souvent pirater les portes fermées ou les coffres avec des systèmes à verrous. Il y a deux types de verrous qu’il faut crocheter. Ceux sonores/visuels et ceux à codes. Pour les sonores/visuels, c’est un peu bizarre au départ mais on s’y fait vite avec un peu de patience. Une lumière clignote et fait un petit bruit de manière continue. Il suffit de reproduire le rythme avec exactitude et c’est déverrouillé. Ça prend quelques essais parfois. Les plus impatients peuvent bypasser l’ouverture dans les options du jeu. L’autre système de piratage est un Mastermind. Plusieurs symboles à disposition et il faut trouver les bons et les mettre dans l’ordre. Comme dans Mastermind, le jeu indique les mauvais, les bons, et ceux mal placés. Au joueur d’en déduire la bonne combinaison. Et attention le jeu tourne en arrière. Il ne faut pas se faire surprendre. L’infiltration est assez simple une fois les règles comprises. On voit vite ce que le jeu permet et ce qu’il puni. Mais ça reste honnête même si on a vu mieux.
L’action 1.0
Et quand la furtivité nous ennuie, il y a l’action. Il est aussi souvent possible (pas toujours) d’attaquer frontalement les troupes ennemies à coup de blaster. Ou ne pas avoir le choix d’y aller franco après s’être fait repérer. Là, le gameplay est pas top top. On s’y fait, mais c’est un peu lourd. La visée est moyenne et flottante et ce n’est pas toujours simple de toucher avec les ennemis mobiles. Alors ça s’améliore avec les compétences dans le jeu et notre façon de jouer. On devient plus précis, etc. Ensuite, Kay n’a que le blaster comme arme dans le jeu. Il y a d’autres armes mais il y a un hic. Déjà, le blaster à plusieurs modes de tir. Heureusement. Kay peut changer de module à son blaster pour trois types d’attaques différentes : Laser, ionique et explosif. Le pistolet laser de base pour la plupart des situations. Le laser a aussi plusieurs déclinaisons différentes comme le triple tir ou l’attaque lourde, plus lente mais plus forte que celle de base. Vient ensuite le module ionique qui désactive ou perse les boucliers d’énergie. Là encore il y a plusieurs modes pour différent type de gameplay. Plus proche ou plus à distance, on peut varier les plaisirs. Et finalement il y a le module explosif qui fait tout péter. Pas de munition pour le blaster, il faut néanmoins le refroidir en cas de surchauffe. Comme dans un Gears, un système de refroidissement rapide octroie de petits bonus en cas d’exécution parfaite. Kay a aussi une action de concentration comme dans Red Dead Redemption. Elle accumule de la concentration et une fois activé elle peut locker des ennemis et les blaster automatiquement. Très pratique en Speeder, d’ailleurs c’est la seule façon de tirer les poursuivants en véhicule.
Les grenades sont aussi de la partie, mais elles ne sont pas simple d’accès en jeu et pas facile d’utilisation. En effet, au lieu d’avoir un bouton directement dédié aux grenades, il faut passer par un sous-menu en pressant droite, puis sélectionné la grenade avec le bon bouton, pour ensuite pouvoir la lancer. Dans le feu de l’action c’est trop lent et donc peu utiliser. De plus, le système de visé est semi-automatique. Le jeu vise les points d’intérêts (ennemis, bombonnes de gaz, etc.) à proximité. C’est bien, mais pas toujours très clair. Alors on peut un peu gérer quand même, mais ce n’est pas idéal.
Et finalement, il y a les armes ennemies que l’on peut ramasser. Et là, c’est énervant. Kay peut utiliser certains guns autre que son blaster. Ça c’est cool. Il y a des mitraillettes laser (je n’ai pas retenu les noms), un sniper, un fusil à pompe, un lance grenade, et même une sulfateuse avec shield. Et elles sont très cool à utiliser. Il n’y a rien de fou, mais ça change du blaster et c’est varier. Mais le hic est là. Alors déjà, elles sont vite épuisées car il y a peu de munitions dedans et impossible de les recharger. Bon si ce n’était que ça ce ne serait pas trop pire. Le problème vient du fait que l’arme est très peu transportable. On peut marcher avec, encore heureux, mais dès qu’on monte à une échelle, qu’on s’agrippe à un mur, donne un coup de poing ou n’importe quoi, l’arme tombe. Ce qui rend son utilité que trop local. Alors oui, ils veulent qu’on utilise principalement le blaster et que s’ils n’avaient pas fait ça on l’aurait que peu utiliser sans doute. Mais c’est pénible.
Et donc les situations de scènes d’actions sont un poil générique et sans grand éclat. C’est moyen et encore une fois, on s’y fait et on s’amuse, mais on est loin de la frénésie d’un Gears of War. Ça va. Par contre L’IA, pas bien maligne la plupart du temps, surprend de temps à autres en nous contournant avec quelques troupes pour nous flanquer par les côtés ou dans le dos. On ne peut pas rester planqué derrière un rocher indéfiniment. Ça c’est cool. Malheureusement, souvent L’IA est basique de chez basique et reste planté à ne pas vraiment savoir quoi faire et attendre s’il n’y a pas de chemin pour nous atteindre. Il lui arrive de nous jeter des grenades si cela est possible, mais caché dans un conduit on est tranquille.
L’exploration 1.0
L’exploration systémique n’est pas vraiment au menu de Outlaws. Il y a beaucoup de liberté et les possibilités sont nombreuses, mais calculées. Il faut grimper où s’est prévu, s’accrocher avec le grappin là où il faut, etc. Il est difficile de sortir des choix prédéterminés. D’ailleurs là, le gameplay d’exploration rappelle plus les derniers Tomb Raider ou Uncharted. On sent qu’il y a les bons chemins et qu’on est guidé presque sur un rail, mais qu’il ne faut pas trop tenter de s’en écarter. C’est moyen vu et revu, mais ça va. On aurait aimé plus de liberté, mais bon. Faudra faire avec. La difficulté est de trouver le bon endroit pour commencer afin d’atteindre la bonne destination. Le jeu affiche une zone de recherche et débrouille toi. C’est pas mal, mais c’est vrai que ça peut être plus chronophage qu’un GPS qui montre le chemin, mais où serait le plaisir si tout était prémâché. Donc, il faut chercher et ce n’est pas toujours hyper évident de trouver le bon endroit. Mais on tombe parfois sur d’autres surprises et ça c’est cool. L’exploration est réussie car le jeu fait chercher le joueur et récompense souvent la curiosité. Il faut regarder partout et prendre tout ce qui traine.
Et il y a l’exploration en Speeder. Parfois le seul moyen d’atteindre l’objectif est de sauter à toute vitesse sur un saut bien placé, ou traversé des tunnels. Dans l’espace aussi il faut explorer. Il y a plein de loot partout et il faut regarder dans les épaves, derrière les astéroïdes et dans les installations de l’Empire. C’est un aspect du jeu qui est à mon avis plus réussi que d’autre, car il a en plus l’effet découverte de certains endroits surprenants et magnifiques.
Les combats spatiaux 1.0
Là encore, Star Wars propose un gameplay supplémentaire avec de l’exploration spatiale mais aussi des combats. L’espace est aussi un repère de hors-la-loi et il faut se battre contre les pirates de l’espace ainsi que l’Empire. Et ça prend la forme d’un shooter 3D qui va dans tous les sens. Assez simple et efficace il suffit de suivre les vaisseaux marqués en rouge. Le vaisseau Trail Blazer a plusieurs armes disponibles et s’upgrade. Son arme principale est le tir laser, mais viennent ensuite les missiles, torpilles, canons ionique, tourelles, etc. Et bien que ce soit assez simpliste comme gameplay, ça fonctionne bien, et je n’en demandais pas plus. Contre les TIE fighters et les vaisseaux pirates c’est assez facile, mais quand on commence à se battre contre des croiseurs avec bouclier, lance-missiles et tourelles, c’est plus chaud déjà. Et plus intéressant. Ça ne casse pas trois pattes à un canard non plus, mais c’est plaisant.
Star Wars Open World 1.0
Comme on peut le constater, Star Wars Outlaws ne se contente pas de proposer qu’un seul gameplay durant son aventure. En même temps, c’est un jeu en monde ouvert qui propose beaucoup de choses. On switch en continue d’un style à l’autre et cela rend l’expérience plus intéressante et surtout plus immersive. On touche à tous ses aspects pour se sentir vraiment au cœur de l’aventure. Il y a une cohérence entre les actions et le gameplay qui rend le tout très convaincant et naturel. Tantôt on explore la planète en Speeder, on escalade des montagnes, on infiltre des bases impériales. On hack leurs systèmes de défense. On blaste quelques Storm Troopers au passage pour le plaisir. Puis on fuit à toute bombe en ville pour se planquer. Et on chill dans les bars et cantinas à parier sur des courses de fathiers ou à jouer aux cartes.
Les villes et villages sont magnifiques avec des détails partout. Ils ont une ambiance Star Wars de fou. On rencontre des personnages, des marchands, des truands, on fait une partie de cartes, un accepte un contrat. On s’imprègne de l’ambiance magistrale Star Wars. Ensuite on prend le vaisseau. On part en orbite pour piquer une cargaison et dégommer des pirates de l’espace. Puis hyper espace pour une autre planète et départ mission de syndicat et dézinguer des impériaux. Et ça n’arrête pas. Il n’y pas de gameplay de fou qui est excellent. Tout est Ok-tier au plus. Mais le tout se tient avec cohérence. Et l’ambiance et l’univers sauvent ces gameplay un peu simplistes. Et le jeu à de la profondeur. Il ne faut pas oublier tout l’aspect monter ses capacités, upgrader le blaster, le Speeder et le Trail Blazer. Ainsi que toute la partie Syndicat et monter sa réputation. Tout est assez simple finalement et assez moyen. Mais la variété réduit le manque de flamboyance du gameplay. Ce n’est pas le point fort du jeu, certes, bien que fondamentalement c’est le plus important dans un jeu. Toutes ses mécaniques qui font un peu pester les premières heures de jeu s’améliorent avec le temps. D’un car on apprend à les utiliser, on accepte les limites du gameplay et on devient meilleur naturellement. Et de deux, avec les capacités gagnées notre personnage s’améliore et élargie son éventail d’options. Et donc, on s’y fait et on finit par apprécier ses côtés clunky et simples.
Dans une lointaine galaxie…
Outlaws se situe entre les épisodes 5 et 6 : l’Empire Contre-attaque et le Retour du Jedi. La rébellion tente d’abattre l’empire qui règne toujours d’une main de fer dans la galaxie. Les syndicats du crime prospèrent avec leurs magouilles mafieuses et c’est un terreau fertile rempli d’opportunités pour les hors-la-loi. On suit les aventures de Kay Vess une héroïnie qui rappelle énormément Han Solo. Elle a la même attitude. Tête brulée, sarcastique, un peu escroc mais pas trop, Kay est une voleuse hors-la-loi qui rêve de quitter sa planète de Cantonica. Mais les petits coups foireux s’enchainent et sa situation n’avance pas. Kay attend le grand coup pour pouvoir enfin s’enfuir de cette planète. C’est là que notre aventure avec Kay commence.
Après son casse foireux dans un casino, Kay voit sa tête mise à prix par Sliro, le chef du cartel Zerek Besh. Kay vole le vaisseau Trail Blazer, un engin spatial sans rappeler un certain Faucon millénium, et fuit vers la planète de Toshara où elle s’écrase. Là, elle découvre un nouveau monde rempli d’opportunités qui s’ouvre à elle. Elle rencontre Waka qui lui propose de l’aider à réparer le Trail Blazer. Elle va devoir aller chercher les pièces nécessaires aux quatre coins de la planète. Elle va rencontrer les différents cartels qui contrôlent les différentes places. Et c’est là que Kay devra faire ses preuves et prouver sa loyauté envers les cartels afin d’accéder à certains privilèges. Mais parfois pour faire plaisir à un, il faut en trahir un autre. Et c’est à ce jeu-là que Kay sera confrontée tout au long de l’aventure. Sans en divulguer d’avantages sur l’histoire, il faut savoir qu’on va rencontrer plusieurs personnages pnj plus ou moins important qui vont se révéler réglos ou au contraire qui vont tenter de doubler Kay. C’est ça Outlaws : des hors-la-loi sans foi ni loi.
En galère h24, Kay arrive toujours à se mettre dans les mauvais coups. Comme Han Solo, elle n’y peut pas grand-chose mais ça foire à chaque fois. Que ce soit le matériel, ses partenaires qui la double ou la faute à pas de chance, tout finit par partir en cacahouète. Mais Kay garde le moral et trouve toujours un moyen de bidouiller pour s’en sortir. Elle reste vaillante coute que coute. Et ça la rend attachante. Ubi réussi son char design. Après on va tout de suite parler de son aspect physique, car il y a polémique. Oui, Kay n’est pas toujours esthétiquement à son maximum. C’est de loin pas la cata comme c’est décrié sur les réseaux. Néanmoins, c’est vrai qu’ils auraient pu faire un peu mieux. Mais, comme pour Stellar Blade avec EVE, c’est le choix des développeurs. Il faut l’accepter. Si Ubi a fait Kay de cette manière c’est que c’est leur vision de leur héroïne. Après pourquoi ce choix, c’est un autre débat. Et surtout, ce n’est pas très important au final, après quelques heures de gameplay on ne regarde plus et on se focalise sur autre chose.
Kay est suivie partout par son petit acolyte et compagnon alien: Nix. Pour une fois ce n’est pas un droïde. Nix est un petit alien tout mignon qui va aider Kay dans ses aventures, comme Chewie avec Han. Kay peut lui ordonner de faire pleins d’actions en tous genres. Nix peut ouvrir les portes, presser des boutons, mais aussi voler les gens, les distraire, les attaquer, faire exploser des tonneaux et bombonnes, etc. Nix est très pratique pour aller chercher des items. On l’envoie nous rapporter des armes ou objets souvent inaccessibles ou protéger sans se déplacer. Nix peut aussi se faufiler part sa petite taille et débloquer des passages pour Kay. La complicité entre Nix et Kay est très forte et le jeu appuie là-dessus. On sent que ces deux sont inséparables et qu’ils peuvent compter l’un sur l’autre. Une belle alchimie se dégage de ses deux personnages.
Les autres personnages principaux ou secondaires sont bien sans plus. Que ce soit leurs écritures, leur design ou simplement leur implication dans l’histoire, ça manque un peu de mordant. ND-5, par exemple. C’est le robot qui suivra Kay et Nix. Il est sur la pochette du jeu. C’est un peu le troisième héros du jeu. Il est magnifique. Il pète la classe. Genre de Terminator protecteur, ND-5 est d’un pragmatisme constant et d’un humour froid qu’il en serait presque attachant. Et on sent que Ubi a travaillé son personnage. Les missions avec lui sont très bien faites. Il tisse un lien avec Kay au fil du temps. Le souci, c’est qu’il n’est pas assez impliqué dans le jeu. On le voit trop peu. Il ne vient pas ou très (trop) rarement à l’aventure avec nous. II reste les trois quarts du temps dans le cockpit du vaisseau à attendre et on parle avec lui par radio. On ne peut pas jouer avec non plus. C’est vraiment une déception, car il y avait tout pour en faire un acolyte d’exception.
Pour ce qui est des chefs des syndicats et les nouveaux amis de Kay, c’est aussi assez superficiel. Ils sont pas mal, sans plus non plus. Jabba, c’est le meilleur et il est statique comme dans le film. C’est cool de le voir dans son palais, mais après trois dialogues c’est bon. Après, il y a la fixeuse Danka qui est un peu plus travaillée et sympa à interagir avec. On la voit dans des cutscenes avec d’autres persos. Elle s’implique un peu plus dans sa relation avec Kay. C’est mieux. Mais pour le reste c’est assez générique. Et les autres persos qui rejoignent Kay ce n’est pas beaucoup mieux. Star Wars Outlaws se concentre sur Kay principalement. En tout cas c’est un peu tout ce que l’on retient. Et Nix parce qu’il est mignon.
Des planètes à explorer
Star Wars Outlaws nous embarque dans une aventure interstellaire. Car après Toshara, Kay pourra librement voyager avec le Trail Blazer sur différentes planètes. Il y a en a 4-5 différentes, mais il y en a vraiment 3 avec un vrai monde ouvert et du contenu. Les 2 autres se résument à la planète d’intro que l’on quitte rapidement avec sa petite ville et son casino. Et l’autre c’est une grosse ville dans la neige, mais sans région open world à visiter en Speeder. Par contre les 3 planètes avec open world sont grandes et fourni de beaucoup de contenu.
Toshara la planète principale si on veut est remplie de grande étendue de champs et de routes. De type savane, on est très libre sur Toshara, surtout en Speeder. Il y a des montagnes et de petits canyons. Tout ce qu’il faut pour s’amuser et mettre pleins de bases, de camps et de villes dans tous les coins.
Kijimi est une planète ville enneigée. Il n’y a pas de grandes étendue à visiter comme Toshara avec le Speeder. Par contre, il y une grande ville avec plein de quartiers de ruelles et de zones à découvrir. Il y a des choses à faire sur Kijimi, mais c’est une planète où on y passera moins de temps.
Puis il y a Akiva, une planète de jungle. Là il faut plus suivre les chemins et éviter les arbres. Plus dense, il est plus difficile et long de se frayer un chemin hors des sentiers battus. Par contre l’endroit idéal pour cacher des bases secrètes et des usines de droïdes. Il pleut souvent sur Akiva ce qui change l’ambiance. Beaucoup de contenu et de missions annexes sont sur cette planète.
Et il y a Tatooine. Planète désertique et mythique au cœur de pratiquement toutes les histoires Star Wars. Comment faire un jeu Star Wars en monde ouvert sans passer par Tatooine. Et donc, là ce sont de grandes étendu de sable à perte de vue. De grand canyons majestueux et sinueux. Le tout agrémenté de petites villes et de la grande Mos Eisley et sa fameuse cantina. On retrouve les hommes des sables, les Jawas, et bien sûr Jabba et son palais. Tatooine c’est nostalgia time. On visite des fermes comme celles de Luke, et on traverse les étendus du désert habité par un ver géant des sables. On visite autant qu’on joue.
Et c’est le pied. Explorer, découvrir et visiter tous ses endroits est magique. En plus on ne fait pas que y passer. On interagit avec le monde. On vit des aventures dans ses endroits. On se sent part à l’univers comme jamais auparavant. Et il y a plein de surprises fan service.
En ce qui concerne les environnements les fans de Star Wars seront aux anges. C’est une vraie réussite. Ubi a fait du superbe travail. Quel kiff de rentrer dans une ville remplie de quartiers louches avec des bars, restaurants, cantina, et des truands prêts à nous arnaquer à chaque coin de rue. L’ambiance est folle. Il y a plein de personnes à qui parler ou espionner pour récolter des infos. Il y a des marchands des activités en tout genre comme les courses de fathiers truquées, les bornes d’arcades ou les parties de sabacc, un genre de poker à deux cartes pour escrocs, et les fixers qui nous propose des petits boulots. C’est rempli de petits détails partout. C’est hyper dense avec assez peu d’assets utiliser à répétition. Encore une fois c’est du très bon boulot. On sent les fans qui ont voulu en mettre au max tout ce qu’il pouvait. Et cette fibre Star Wars se ressent partout.
La réputation
Dans Outlaws, la loyauté et la traitrise sont au cœur de l’aventure. En tant que petite criminelle venant d’ailleurs, Kay va devoir faire ses preuves et gagner la confiance des différents groupuscules criminels. En acceptant des boulots pour un syndicat du crime, elle va souvent devoir s’infiltrer sur le terrain d’un cartel adverse et risquer de les mettre en colère et perdre de la réputation. Il faut donc se la jouer fine et ne pas éveiller les soupçons. Il y a trois syndicats au début du jeu : Les Pykes, l’Aube écarlate et bien sûr les Hutts dirigé par Jabba.
Au fil des missions, on n’aura pas le choix de choisir un camp plutôt qu’un autre avec les conséquences qui vont avec. La réputation d’un syndicat se divise en plusieurs niveaux. On commence à médiocre. En honorant les différents boulots, on peut gagner de l’argent, des pièces de craft et de la réputation pour monter aux niveaux bon et excellent. En revanche, en trahissant le cartel, on peut descendre à mauvais voire atroce.
Ce que le niveau de réputation change au gameplay n’est pas totalement anodin. En gagnant la confiance d’un cartel, on aura accès à leurs camps, zones ou régions contrôlées. Cela permet de visiter et rencontrer des marchands ou autres. Ou simplement traverser la zone sans problème. Plus la réputation est haute, plus les ristournes sont importantes au près des marchands. On accède aussi à de la meilleure marchandise plus rare. Plus de contrats sont aussi disponibles. Mais cela n’empêche pas d’avoir des zones interdites quel que soit la réputation. Et là, il ne faut pas se faire choper.
A l’inverse, avec une mauvaise réputation, le jeu se complique. Les zones du cartel nous sont interdites et l’intrusion est pénalisé avec des gardes directement en alerte. Au niveau atroce, il nous recherche activement partout et tout le temps, même hors de leur zone. Il peut être astucieux de ne pas mettre les cartels à nos trousses pour se simplifier la vie.
En gardant une réputation bonne, le jeu devient plus facile c’est indéniable. On gagne du temps sur l’infiltration. Il y a moins de conflits au blaster et l’accès au meilleur stock des marchands aide aussi à la progression. Mais avoir une bonne réputation, ou même une excellente, prend du temps. Il faut enchaîner les contrats qui se ressemblent un peu tous. Il y a les livraisons. On connait, c’est la quête Fedex par excellence. Aller chercher une cargaison au point A et la livré au point B dans une limite de temps. Parfois c’est sur la même planète, parfois il faut traverser la galaxie. Ou alors c’est en orbite et il faut chasser les pirates charognards de l’espace. Comme autre type de contrat, on a l’espionnage. Là il faut s’introduire dans un endroit interdit comme un camp d’un cartel ou une base de l’Empire afin d’installer un mouchard ou piquer des documents. Il y a aussi les contrats à une seule tentative. Là c’est souvent aller attaquer un croiseur dans l’espace. C’est pas mal plus difficile, surtout au début du jeu avec un vaisseau pas upgradé. En cas d’échec, comme son nom l’indique, c’est perdu à jamais. Alors bon, on peut faire une save juste avant et recharger…
Bref les contrats c’est pas mal, mais toujours un peu pareil et en plus il faut aller les chercher auprès des différents fixers décimés un peu partout. Heureusement, le menu, très bien fait, indique quel fixer à des contrats pour les différents syndicats. Mais pour les valider il faut se déplacer. Merci le voyage rapide et les nombreux points de spawn.
Atteindre le maximum de réputation d’un syndicat est aussi intéressant. On gagne un équipement complet à l’effigie du cartel. Déjà esthétiquement c’est pas mal. Mais en plus, c’est équipement octroie des capacités supplémentaires, comme plus de furtivité par exemple.
Et il reste l’empire. L’empire est un cartel à part entière. Mais impossible de faire copain-copain avec eux. L’empire est présent un peu partout dans la galaxie. Ils ont des bases, des postes d’avant-gardes et des troupes qui patrouillent les routes et les villes. T’en qu’on ne les embête pas tout se passe bien. Mais si on se les met à dos c’est chaud. Et ça arrive souvent car on va souvent les titiller dans leurs zones. Quand l’empire nous recherche, les troupes débarquent, nous poursuive et pour s’en débarrasser il faut soit soudoyer un impérial corrompu ou pirater les systèmes dans les postes impériaux. Mais si on atteint le niveau de recherche maximum, les Death Troopers débarquent. Et eux c’est galère pour s’en débarrasser. Et pour se faire oublier, il faut voler une carte d’accès d’un supérieur impéral dans un camp garder par des death troopers. L’autre choix c’est de mourir et payer un pourcentage des crédits sur soi. Mieux vaut ne pas trop garder d’argent, ça pourrait couter cher.
Le poker sabacc
Un gros mini-game de Outlaws est le jeu de carte appelé Sabacc. C’est un genre de poker à deux cartes assez bien pensé car il repose plus sur la triche et la roublardise que sur les cartes elles-mêmes. Le but est simple : avoir deux cartes identiques le plus proche de 0 pour avoir la main la plus forte. A chaque tour on peut changer une carte de son jeu afin d’obtenir une meilleure paire. Pour piocher une carte il faut payer d’un jeton. En fin de partie les joueurs perdants ne récupère pas leurs jetons misent en jeu et le gagnant reprend les siens. L’astuce et la beauté du jeu c’est qu’il y a des jokers qui peuvent soit nous avantager ou désavantager les adversaires. Piochage gratuit, pénalité de jetons ciblé, défourche obligatoire, échange de carte, c’est la foire au tactiques douteuses. En plus Kay peut utiliser Nix pour tricher et voir le jeu des autres joueurs. Mais attention à ne pas se faire prendre. Kay peut aussi faire des tours de passe-passe avec les cartes et dissimuler des cartes supplémentaires pour augmenter ses chances de gagner. Tout ça rend le jeu intéressant.
La personnalisation de Kay
Kay est un personnage qui évolue au fil de son aventure. Et pour ce faire, Kay va rencontrer des experts. Après quelques missions pour gagner leurs confiances, les experts fond gagné de nouvelles capacités. Alors ce n’est pas payant avec des crédits ou des items. Non, pour les débloquer il faut effectuer des tâches en tout genre. Ça peut être n’importe quoi. Genre utiliser Nix à voler des gardes, faire des éliminations de gardes distraits, détruire 6 TIE fighters, faire un saut de 60m en Speeder, etc. C’est vraiment varier et ça donne des objectifs à faire en plus du reste. Et souvent ça se débloque tout seul avec le temps en jouant normalement. C’est pas mal comme manière de faire.
Un open world riche
Les mondes ouverts sont assez impressionnants et vivants. Le premier contact avec la première planète en met plein la vue. Après un crash sur Toshara, on découvre un monde énorme qui invite à l’exploration et la découverte. La vue est saisissante. La planète est magnifique. Les arbres bougent au gré du vent. Des bourrasques de sable embellissent le panorama qui est sur plusieurs plans. Une première montagne proche, puis une seconde rangé de montagne plus loin et finalement à l’horizon un immense rocher hyper stylé qui invite à aller jusqu’à lui. Il y a un petit effet Breath of the Wild.
Et comment on y va? En moto Speeder évidemment. Et là c’est la classe totale. A toute bombe, on trace dans les prairies de Toshaka. Animaux sauvages, véhicules et pirates, tout y est pour une immersion totale. Et à ça, s’ajoute la musique orchestrale à la Star Wars. C’est génial. Alors oui les musique ne sont pas celle dont on a l’habitude. Problème de droit ou je ne sais quoi, il n’y a pas les thèmes traditionnels de la saga. Qu’à cela ne tienne, Ubi a composé ses propres thèmes à la sauce Star Wars. Et le résultat est excellent. On y verrait presque du feu. C’est très proche souvent. Mais c’est dommage qu’il manque le thème de la cantina quand même. La musique sont épiques quand il le faut pour nous faire chavirer.
Les devs d’Ubisoft se sont fait plaisir et gavé avec l’univers Star Wars. Tout y est comme à l’époque. Les technologies super avancées des années 70 avec des gros boutons partout, des vieux écrans éclatés avec des interfaces pourraves, c’est classique Star Wars et c’est très bien qu’ils aient gardé ce style. Après le film se passe entre l’Empire contre-attaque et le Retour du Jedi, fallait rester raccord.
Le level design est plutôt cool avec des zones qui rappel beaucoup les Assassin’s Creed. Sur plusieurs niveaux avec plein de chemins possibles. Des petits passages cachés pour se la jouer discret, des conduits d’aérations, il faut checker un peu partout pour trouver le meilleur passage. Il faut aussi regarder pour des terminaux ou ordinateurs à pirater pour ouvrir des portes, lever des boucliers, actionner les ascenseurs ou même retourner les défenses contre l’ennemi. Ou alors s’en ficher et foncer dans le tas et régler ça à coups de blaster. Le jeu laisse souvent le choix au joueur de vivre son aventure comme il l’entend. Et ça c’est agréable.
L’esthétique et la technique en dents-de-scie.
Star Wars Outlaws est bien joli jeu. Oui, il l’est. L’univers a été scrupuleusement respecté pour nous donner l’impression de vraiment être dans Star Wars. Et ce côté-là est maitrisé de A à Z. Surtout dans les grandes villes, l’ambiance est là. Tatooine est reproduite à la perfection. Et Artistiquement comme souvent avec les gros jeux Ubisoft, c’est réussi. Après techniquement, c’est moins jojo. Avant de parler des bugs on va déjà parler des graphismes. Si c’est artistiquement très joli je trouve, surtout dans les endroits clos, en extérieur dans l’open world la résolution et la finesse du jeu prend un méchant coût. C’est bien moins fin et beaucoup plus vide. Si en plus on joue en mode performance en 60ips c’est compliqué. Les experts de Digital Foundry disent que la résolution du jeu fluctue entre 720p et 1080p, upscalé en 4k bien sûr, mais ce n’est pas terrible quand même. Et on le voit. En mode qualité, on est à 30ips, mais au moins l’image est plus nette et s’approche des 1440p, upscalé en 4k aussi. Le best mode c’est le 40ips. Qui fait un compromis entre les deux modes. Mais pour ça, il faut un téléviseur 120Hz avec HDMI 2.1. Là c’est plus fluide et l’image reste acceptable. Mais mise à part l’aspect technique, le jeu est beau. Dans l’espace il y a des milliers de débris d’épaves, ou des centaines d’astéroïdes. Sur Kijimi, la planète enneigée, il y a des particules de flocons partout qui se collent aux vêtements. Sur Akiva, la jungle est hyper dense avec de foliage partout. Il n’y a rien d’extraordinaire visuellement si on le compare à d’autres jeux, ok, faudrait-il encore le comparé avec des jeux du même genre, il faudrait garder en tête que c’est un open world pas un jeu couloir ou cloisonné. Bref chacun à son avis sur la question. Mais le jeu est capable d’être magnifique à certain endroit et très vilain à d’autres.
Pour, les bugs, j’ai vu qu’énormément de joueurs en ont rencontré. Des petits bugs ou glitch graphique, rien de bien méchants et on connait la maison. Et parfois d’autre plus problématique et bloquant. Ubisoft va patché tout ça au fil des semaines il ne faut pas s’inquiéter. Personnellement, je suis peut-être chanceux, mais je n’ai pas rencontré beaucoup de problème. J’ai eu un freeze crash dans l’espace une fois et un coffre qui ne voulait pas s’ouvrir. En presque 40 heures de jeu, ça va. Je n’ai pas eu besoin de repartir à zéro après la mise-à-jour qui bloquait la progression empêchant de finir le jeu. J’ai continué sans problème jusqu’au générique, mais j’avais peur que cela m’arrive, j’avoue. Heureusement le problème a été corrigé pour les nouveaux joueurs. Plus d’inquiétude à ce niveau-là.
Non, moi j’ai eu plus de peine avec les mécaniques de déplacement et les animations dans le jeu. Par exemple les petites latences pour activer une animation comme lors des éliminations furtives, ou lorsque des fois, souvent, on saute sur un mur pour l’escalader et Kay reste figée avant de repartir, pour rien. Les sauts sur rails mal calibrés. Les échelles mal pensées. Les possibilités limitées des armes ennemis ramassées. C’est plein de petites choses qui auraient pu être mieux gérées pour rendre l’expérience plus naturelle et réaliste.
Star Wars Outlaws en quelques lignes
Je sais, c’est un long test avec beaucoup de chose. Il faut dire que le jeu est généreux globalement et propose beaucoup de chose à plusieurs niveaux. Que retenir de ce jeu qui à la lourde tâche d’être le premier vrai jeu Star Wars en open world d’Ubisoft. Star Wars est un monument culturel et chaque fois qu’un nouveau produit est estampillé Star Wars, il est attendu au tournant. Il évoque rêves, espoirs, désillusions et malheureusement haine aussi. Il n’est donc pas facile d’être Ubisoft et de satisfaire tout le monde car les attentes sont différentes pour chacun. Perso, j’ai un peu été refroidi au départ, puis j’ai accepté les défauts et apprécié la proposition d’Ubisoft. La générosité de contenu et la variété de gameplay, l’immersion exceptionnelle du jeu et le tout de manière cohérente afin de vivre une expérience Star Wars que je n’avais jamais connu. Oui c’était imparfait et il y a beaucoup de chose à redire. Cela étant dit, au final, Star Wars Outlaws laisse une bonne impression après l’avoir fini. Et j’attends maintenant les futur dlc de pied ferme.
Et pour faire simple, les fans de Star Wars ne devraient pas être déçus. Les joueurs qui ont grandi avec les films Star Wars 1 à 6 trouveront une aventure immersive jamais vu qui comblera un rêve encore jamais fait à ce niveau-là. Se promener et vivre une aventure intergalactique dans le monde de Star Wars, librement sur différentes planètes avec des endroits et des personnages mythiques. Exploration, infiltration, action au blaster, Speeder et combats spatiaux, il y a tout ce que l’on peut demander dans un jeu Star Wars. C’est juste fantastique. Manque juste les sabres laser. Mais le côté hors-la-loi, Western galactique, est maitrisé. Ubisoft et Massive ont recréé avec exactitude l’ambiance et l’essence de Star Wars. En plus, ils ont été assez originales pour ne pas mettre des Jedi et de la force à toutes les sauces. C’est différent et ce n’est pas plus mal. Oui, l’histoire n’est pas incroyable et un peu cousue de fil blanc, mais elle se laisse suivre. Franchement on a vu pire. C’était cool et j’en demandais pas vraiment plus niveau scénario. Les personnages sont bien écrits, Kay Vess qui est Han solo au féminin et Nix un compagnon tout mignon sont attachants. Même ND-5, le droïde de combat, est cool, mais sous-exploité. Non c’est du très bon boulot. Niveau immersion, Ubisoft sont des maitres en la matière. Et je ne parle pas de musiques composées pour l’occasion, car les thèmes originaux ne sont pas dedans. C’est vraiment dommage. Mais là encore, les compositeurs ont su reprendre les timbres et rythmes de la saga avec brio. Et l’effet est saisissant. On est dans Star Wars !!
On ne s’ennuie pas dans Star Wars Outlaws et on s’approprie cet univers. Même si les différents gameplay sont classique et imparfaits. C’est sans doute le plus gros défaut du jeu. Ils ne sont pas trop mal non plus. Oui, on a vu mieux. Certains aspects des gameplays auraient pu être plus travaillé, plus profond et finalement plus plaisant à jouer. C’est souvent un peu le minimum syndical, mais ça passe. Et il faut arrêter, ce ne sont pas les seuls à le faire. C’est Ok-tier. On s’amuse et on passe un bon moment. Et plus on joue, plus on apprécie son gameplay même s’il est imparfait. Le système de réputation de Outlaws fonctionne pas mal avec des syndicats criminels à satisfaire ou à doubler avec les conséquences qui en suive. L’open world est riche avec plein de chose à faire et découvrir. Ubisoft s’y connait dans le genre. Le level design est souvent bien pensé avec souvent plusieurs chemins possibles pour l’infiltration. Mais l’exploration systémique qui permet de grimper et d’aller partout n’est pas vraiment là. On reste dans les clous. On a les 2 ou 3 chemins prévu par ubi et c’est tout. Et malheureusement ça rend le gameplay moins profond.
C’est vrai qu’Ubisoft a parfois du mal à sortir de ses carcans. Ils réutilisent les formules qui marchent. Il ne se remet que trop peu en question et n’ose pas assez expérimenter et sortir de ses acquis tout en capitalisant dessus. C’est souvent du déjà-vu, déjà-joué sans éclat ni feux d’artifices. Mais ce n’est pas mauvais. Et quand c’est enrobé à la sauce Star Wars et qu’on est fan, c’est à moitié pardonné. Le jeu est artistiquement très beau, varié et réussi. Et techniquement ça va, ce n’est pas incroyable, mais il a ses moments grandioses qui en mettent plein la tronche, mais il a aussi ses carences techniques qui rendent le jeu moins chatoyant malheureusement. Mais au final le jeu reste plutôt joli pour un open world.
Les quêtes principales sont bien écrites et ainsi que les quêtes secondaires. Et le jeu est assez long si on s’investit à faire les à-côtés, upgrades, maxer les réputations. En ligne droite c’est 20 heures environs comme d’hab, mais ce serait passer à côté de l’essence même du jeu qui est l’immersion. J’ai passé près de 40 heures dessus s’en me lasser et je n’ai pas encore le 100%.
Après si Star Wars n’est pas une saga qui ne vous parle pas plus que ça, c’est un jeu sympa avec un super univers et un gameplay très moyen à la sauce Ubisoft avec ses qualités et ses défauts. C’est sympa. Ce ne sera pas le goty 2024. Mais si vous avez 30-40 ans ou plus (ou moins aussi) et que vous êtes fans de Star Wars c’est un no-brainer. Ce jeu est fait pour vous. L’ambiance avec les musiques (pas officielles) et la mise en scène de Star Wars tellement réussies que c’est juste une expérience magique du début à la fin.
Les plus :
- Le jeu Star Wars le plus immersif jamais fait
- L’ambiance Star Wars incroyable de bout en bout
- Artistiquement, structurellement et narrativement réussi
- les différents level design soignés et bien pensés
- Vraiment magnifique par moment
- Kay et Nix, un duo attachant
- Un open world maitrisé et dense qui n’en fait pas trop
- Plusieurs gameplays qui couvrent presque tous les aspects de Star Wars
- Très varié. Beaucoup de contenu et d’à-côtés.
- Souvent plusieurs routes d’infiltrations possibles
- Les parties de cartes truquées de Sabacc
- Les nombreux points de spawn
Les moins :
- Le gameplay manque parfois un peu de profondeur (IA, complexité, liberté)
- Le plateforming un peu trop dirigiste
- Des animations bancales un peu ratées (takedown)
- Quelques faiblesses techniques visuelles
- Transporter les armes ennemies trop limitées
- Pas de caméra cockpit dans l’espace
- ND-5 pas assez présent et non-contrôlable
- Pas de thèmes musicaux officiels (pas la musique de la cantina)
Éditeurs : Ubisoft
Développeurs : Massive Entertainment, Ubisoft Studios
Plateformes : PS5, Xbox Series X/S & PC
Date de sortie : 30 Août 2024
Genre : Aventure open world – TPS
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