La collection réunissant les Super Mario 3D arrive en version limité sur Switch le 18 septembre. Compile proposant 3 jeux de plateformes 3D Mario: Super Mario 64, Super Mario Sunshine et Super Mario Galaxy. Les trois sont améliorés pour en profiter au mieux sur Nintendo Switch. Indispensable ou simple coup marketing?
Pour fêter le 35ème anniversaire de Super Mario, Nintendo nous a concocté une série de produits autour du plus célèbre plombier de la planète. Au cours des 6 prochains mois, Big N va sortir plusieurs jeux issus de la famille Mario sur Nintendo Switch ainsi qu’un Game & Watch spécial Super Mario bros. 1. Les festivités ont déjà commencé avec l’arrivée, début septembre, de Super Mario All-Stars de la Super Nintendo (snes) sur le service de jeux online qui permet de jouer à des jeux NES et SNES librement avec un abonnement au service online Switch de Nintendo. En octobre, un Mario Kart Live Home Circuit avec un vrai kart téléguidé. L’an prochain, en février, ce sera Super Mario 3D World qui ressortira sur Switch. Ce 18 septembre, c’est une compile de 3 anciens Mario 3D qui arrive sur Nintendo Switch en »remastered ».
Avec Super Mario 3D ALL-STAR, on retrouve Super Mario 64 de la Nintendo 64 (1997), Super Mario Sunshine de la période GameCube (2002) et finalement Super Mario Galaxy sorti sur Wii (2007). Ce sont 3 classiques qui ont plus ou moins bien vieilli. On va faire un petit tour du travail qui a été ou non accompli sur ces versions portées et perfectionnées pour la Nintendo Switch. On peut voir cette collection comme un remastered, car il y a un boost de résolution et un travail a été fait sur certaines textures, etc. Mais il ne faut pas s’attendre à ne pas reconnaitre les titres. Ce sont les mêmes, rafraichis, en mieux.
Super Mario 64
Classique de chez classique, c’était le premier jeu sorti sur Nintendo 64 en 1997. Il y a 23 ans, ce jeu révolutionnait le jeu-vidéo en 3D. Y-a-t-il encore besoin de le présenter tellement ce jeu est culte et a marqué les esprits. Il avait mis les bases de ce qu’allait devenir les futurs plateformers. Disons-le tout de suite, le jeu est identique, à quelques détails près, à la version d’origine, mais amélioré.
Il ne faut pas s’attendre à être sur les fesses en découvrant cette version Switch. Ce n’est pas non plus une version de base émulée de la N64. Ils ont mis à jour le jeu en 720p pour qu’il soit plus agréable à regarder et à jouer en 2020 sur une TV Full HD. C’est plus propre et plus net avec une résolution supérieure montant à 720p moins les bords noirs, car on garde l’aspect ratio de 4:3. Le framerate est plus stable à 30fps pour une fluidité optimale. Ils ont ajouté le rumble pour des vibrations dans la manette. Ils ont aussi revu les sprites de l’HUD, les polices de caractères pour être plus lisible et propre et quelques rares textures, mais assez peu. Ils n’ont pas augmenté la distance d’affiche, c’est dommage. En gros, c’est un lifting très léger, mais bienvenue. Si on compare à l’originale et la version émulée sur Wii, on voit clairement l’upgrade graphique.
On va revenir sur l’histoire qui tient en moins de 5 lignes. Mario est invité au château de la princesse Peach. Elle est enlevée par Bowser et Mario devra visiter chaque monde se trouvant dans des tableaux du château pour récupérer des étoiles et atteindre Bowser pour sauver la princesse. Simple et efficace. Le château fait office de hub et les mondes sont divisés en 6 différentes missions pour récupérer les 120 étoiles. Il suffit de récupérer 70 étoiles pour atteindre Bowser et finir le jeu.
Ceci étant dit, le jeu est toujours fun à jouer. Surtout si on l’a fait à l’époque, c’est génial. Les tableaux, les musiques, tout y est pour une bonne bouchée de cette madeleine de Proust. Que du bonheur. La course contre Koopa troopa, la glissade sur la glace contre le pingouin, les combats contre Bowser, le vautour qui nous pique la casquette, les mondes aquatiques avec la musique enivrante, voler dans le ciel avec la casquette ailée et bien d’autres. Le jeu est truffé de bonnes idées. Les souvenirs sur ce Super Mario 64 sont innombrables. C’était une perle en 1997 et c’est toujours un très bon jeu plaisant à faire en 2020.
Après, il faut redescendre les pieds sur terre et admettre que beaucoup d’aspects ont un peu mal vieillis. En particulier, la caméra qui est plutôt capricieuse. Plus ou moins fixée à des rails invisibles, il est souvent difficile d’avoir un contrôle précis de la direction où l’on veut regarder. Tant qu’on va dans le bon sens de la marche, tout va bien. Mais dès qu’on sort des sentiers battus, les problèmes commencent. On sent que la caméra n’était pas maitrisée à l’époque comme aujourd’hui. Le contrôle de Mario est parfois capricieux. Surtout pour les sauts et son inertie parfois curieuse. Ma fois, c’était les débuts.
Par contre, les textures auraient pu avoir droit à un lifting HD aussi. Alors oui, ils en ont amélioré quelques-unes et ajouter des filtres pour l’affiche des textures pour qu’elles soient moins baveuses, mais la qualité n’est pas là et c’est dommage.
Le plus gros regret de ce Super Mario 64, c’est qu’ils ont uniquement mis le jeu de base. Il existe pourtant une version DS incluant d’autres personnages et pleins d’ajouts méconnus de beaucoup. Ça aurait l’occasion de faire découvrir cette version plus complète.
Super Mario Sunshine
Super Mario Sunshine était l’épisode 3D t’en attendu de 2002 sur GameCube. 5 ans après Super Mario 64, Sunshine devait tout ravager sur son passage.
Très coloré et attirant avec son côté exotique, Sunshine a beaucoup d’atouts pour être un digne successeur de Super Mario 64: plus grand, plus riche, plus beau, un gameplay plus avancé et plus original avec un concept de jet d’eau. L’eau et les tâches de peinture de couleurs s’éliminent et se superposent un peu comme dans Splatoon. C’était révolutionnaire en 2002 sur GameCube. Ça devait être leurs premiers essais avec cette technique avant que Splatoon arrive. Le succès fut plus mitigé et les ventes moins importantes que les deux autres titres de la compile. Il reste néanmoins un épisode du cœur aux yeux de beaucoup de joueur. C’est un plus pour cette compile d’avoir un titre un peu moins connu et répandu. C’est une deuxième chance de briller.
Mario et la princesse Peach ont décidé de prendre des vacances sur l’île Delfino. Un petit bout de terre paradisiaque dans les tropiques. Arrivé à la station balnéaire, Mario est arrêté par la police locale pour avoir saccagé et sali l’île. Il est condamné à tout nettoyer. Il va découvrir qu’un usurpateur a pris son apparence pour mettre la pagaille et le faire arrêter. Mario devra parcourir les nombreux coins de l’île qui regorge de surprises et mettre la main sur ce mystérieux anti-Mario tout bleu et transparent.
Dans Sunshine, la nouveauté est que Mario est accompagné de J.E.T. une pompe à eau high-tech qui parle. Il permet à Mario de nettoyer les sols et les murs en les aspergeant. D’autres fonctionnalités viennent s’ajouter ensuite comme l’aérobuse, la Catabuse et la Turbobuse. Yoshi fait aussi parti du jeu et on peut le chevaucher. Tout en 3D, évidemment, Sunshine est un jeu de plateformes assez exigeant qui demande beaucoup de précision. Il est un peu moins axé sur l’exploration que sur la plateforme et l’action.
Bizarrement, il y a beaucoup moins de tableaux que prévu sur l’île Delfino. En gros, il y a neuf mondes divisés en plusieurs épisodes à visiter. C’est pas mal moins que sur Mario 64 qui en a une quinzaine. Pourtant le jeu est plus long. Les épisodes sont plus longs et les environnements sont plus grands. Il est surtout pas mal plus difficile aussi.
Super Mario Sunshine est un épisode compliqué. Autant le concept et la direction artistique sont vraiment chouette et donne envie de jouer et de persévérer. Autant le côté technique et la jouabilité rendent le jeu un vrai calvaire. Dès qu’il faut être précis, c’est une purge à jouer, c’est horrible. Déjà à l’époque, c’était compliqué, mais en 2020, ça rend fou. Le mapping des boutons est complétement contre-intuitif et pratiquement à l’inverse de tous les autres jeux dont on a l’habitude. Et c’est quelque-chose que les développeurs auraient pu réparer ou au moins proposer en alternative. Ceux qui veulent jouer à l’ancienne, c’est très bien, mais laisser le choix d’avoir des commandes modernes, standards et agréables aux autres. Ou juste penser à ajouter une option d’inversion de l’axe Y, par exemple. Au moins ça. Non, rien du tout.
Et un remapping complet aurait été possible puisqu’ils ont dû adapter les gâchettes analogiques à deux niveaux de la manette GameCube aux manettes Switch. Donc, du coup, il y a un niveau de gâchette sur ZR et l’autre sur R. C’est qui n’est pas aussi bien, mais on s’y fait. Ils auraient pu faire plus.
Ensuite, la caméra. C’est peut-être la pire caméra que je n’ai jamais vue. Complétement aux fraises, c’est horrible. La gymnastique mentale et à la manette pour viser correctement, c’est dingue. Elle souvent derrière les murs, elle se coince partout et repart n’importe comment. C’est aberrant. Le nombre de fois qu’on tombe et qu’on s’est plus où on va à cause de la caméra, c’est hallucinant. Ils ont essayé de faire mieux que dans Super Mario 64 avec plus de liberté et c’est 10x pire.
Et l’autre point pénible de cet épisode au soleil, c’est l’inertie de Mario. Encore une fois, c’est horrible. Entre la perspective qui fait trop souvent défauts et Mario qui n’agit pas comme on l’entend, c’est une galère pour progresser. Le temps perdu pour effectuer correctement des sauts pour grimper sur des plateformes. Les sauts en retards qui font que Mario tombe dans le trou. Les petits rebonds à l’atterrissage qui font tomber. Etc. ça n’arrête pas, il y a toujours quelque-chose pour rater. Ce n’est pas le Mario 3D le plus facile à prendre en main, ça c’est sûr. Certains vont me dire: « ouais t’es mauvais, faut juste être meilleur, les développeurs l’ont fait ainsi… » Ok je veux bien, mais bizarrement tous ces soucis ont été gommés des jeux suivants. Dans Super Mario Galaxy, ça marche direct. Il n’est pas parfait non plus, mais mon dieu qu’il est plus agréable. On prend en main Mario en quelques secondes. Ce n’est pas la croix et la bannière pour faire 3 sauts ridicules de suites. La difficulté ne vient pas de la jouabilité et de la caméra, mais du level design dans Galaxy. Dans Sunshine, c’est le contraire. Ce qu’on doit faire est souvent simple a priori, mais on nous met des bâtons dans les roues avec les commandes et la perspective. C’est hyper frustrant. Même Mario 64 est plus agréable à jouer malgré l’ancienneté.
C’est l’épisode qui fait le plus plaisir de revoir et en même temps celui qui déçoit le plus, pour moi. Le portage remastered sur Switch apporte le 16/9 comme nouveauté et jeu tourne jusqu’en 1080p à 30fps. Il est très propre. Il reste un peu d’aliasing, mais ça reste plutôt agréable à l’œil. Par contre, le jeu a quand même des chutes de framerate comme dans le village de Delfino sur certains toits. Ils ont aussi revu les sprites du HUD pour un aspect plus net en HD. Et je crois que c’est à peu près tout. Il faut noter qu’il est inutile de brancher un Pad GameCube, il ne sera pas pris en compte.
Super Mario Galaxy
Et pour finir cette collection, voici Super Mario Galaxy pour la première fois en 1080p/60 fps sur Switch. Le boost de résolution redonne de la superbe à ce magnifique jeu qui était en 480p sur Wii. Tout est plus beau, plus défini. On voit chaque détail. Il est magnifique. C’est de la pure plateforme à 360° avec un gameplay maitrisé aux petits oignons. A l’endroit ou à l’envers, Mario se dirige au doigt et à l’œil de galaxie en galaxie.
Pour ceux qui se demanderaient comment le pointage à la wiimote a été porté, c’est finalement très simple. En mode portable, il suffit d’utiliser l’écran tactile. Et avec les joy-cons ou le gamepad pro, on utilise les fonctions gyroscopiques du motion sensor. Ça fonctionne très sauf dans quelles très rares occasions. C’est presque même mieux. Sauf qu’avec le tactile, il est difficile de faire 2 choses à la fois.
L’histoire du jeu est assez simple comme dans tous les Mario, mais elle a le mérite d’être un peu plus originale cette fois-ci, si on peut dire. Mario est invité à la cérémonie de la fête des étoiles au château de la princesse Peach. Mario arrive pour célébrer avec les toads du village. Inévitablement, Bowser débarque et kidnappe la princesse, pour changer. Avec son vaisseau spatial, il embarque la princesse mais son château aussi, un peu comme dans la soupe aux choux. Mario essaye de les suivre, mais il se fait éjecter par Kamek. Mario atterris sur une petite planète dans l’espace. Là, il est accueilli par les Lumas et Harmonie, une autre princesse, qui lui demandent de les aider à restaurer la puissance de leur astronef en récoltant des super-étoiles qui sont dispersées dans les galaxies voisines.
Mario, c’est avant tout l’école du gameplay. Et à ce niveau-là, c’est du lourd. Super Mario Galaxy a un level design et une patte artistique d’exceptions. Les niveaux ont été conçus avec beaucoup de soins pour offrir à chacun une expérience unique. En plus des niveaux « normaux » qu’il faut traverser, le jeu est rempli de bonus stages souvent très arcade (comme dans Sunshine, mais en mieux) qui demandent de la concentration et de la dextérité. Ses bonus stages sont très épurés. Seul le gameplay compte. Le jeu est bourré jusqu’aux oreilles d’idées de gameplay originales intégrées au level design. En quelques mots, c’est très simple: Si vous avez aimé Super Mario 64, vous l’adorez. Super Mario Galaxy est à l’apogée de ce que Nintendo pouvait faire en plateformer 3D en 2007.
Le boost de résolution est un peu la seule update de Galaxy. Le reste c’est le remapping du pointer sur l’écran tactile et le gyroscope. Le plus gros regret c’est qu’ils n’aient pas ajouté Super Mario Galaxy 2 directement. Viendra-t-il un jour, on ne sait pas, on espère, mais en tout cas, son absence se fait vraiment remarquer.
Les bandes originales disponibles
Petit bonus sympathique: Les trois bandes originales des jeux sont disponibles pour une écoute en continue. De quoi bercer vos oreilles et ce même lorsque l’écran de la console est éteint avec plus de 170 titres. C’est sympa, mais on ne va pas y passer 3 trois ans non plus.
Limiter dans le temps?
Alors oui, autre point très important de cette édition 35ème anniversaire Super Mario 3D ALL-STARS. Elle est limitée dans le temps du 18 septembre au 31 mars 2021. Il ne sera donc plus possible d’acheter physiquement (après rupture de stock) ou numériquement sur l’eshop le jeu une fois cette date passée. Le 1er avril, c’est fini et ce ne sera pas une blague. Pas de panique pour ceux qui l’ont acheté numériquement, ils pourront toujours le retélécharger après la date. C’est uniquement l’achat qui est limité. J’entends déjà des gens crier au scandale et décrier cette méthode marketing. Et oui, c’est déplorable, mais encore une fois, il ne faut pas s’étonner, il n’y a rien de nouveau avec Nintendo. Ce n’est pas leur premier coup d’essai. Ils l’avaient déjà fait pour l’édition du 25ème. C’est une méthode commerciale qui pousse à la consommation et qui favorise les revendeurs qui vont assécher le marché en achetant tout ce qu’ils peuvent pour vous revendre les copies à prix d’or. C’est comme ça, faut faire avec et ne pas trainer.
Quoi penser de cette compile anniversaire
Nintendo touche encore une fois la corde sensible de la nostalgie en proposant une compile réunissant 3 superbes titres Super Mario 3D. Si cela fait extrêmement plaisir de retrouver ces jeux sur Nintendo Switch en versions perfectionnées, il ne faut pas s’attendre à une refonte de ces trois jeux. Ils sont tels qu’ils étaient à leurs époques, mais perfectionnés. C’est-à-dire avec un très léger lifting graphique pour être joli sur TV Full HD et une fluidité optimisée ainsi que des commandes adaptées à la Switch, évidemment. Le reste n’est que détail. Il faut aussi ne pas oublier que ces jeux sont déjà sortis sur les consoles Nintendo précédentes. Pas Super Mario Sunshine, c’est vrai. Mais Super Mario 64 est sorti sur N64, puis sur Wii et Wii U sur les Virtual Consoles. C’est la quatrième fois, déjà. Sans compter la version DS qui, d’ailleurs, aurait été plus intéressante à portée sur Switch, car plus complète et moins connue. Mais non. Pareil pour Super Mario Galaxy qui est sorti d’abord sur Wii, puis sur Wii U (émulé). Et oui, pour Super Mario Sunshine, c’est la première fois qu’on peut y rejouer depuis la GameCube et ça c’est cool. La grosse différence avec cette compilation, c’est que cette fois ce n’est pas de l’émulation (Enfin, il y a des rumeur que oui aussi), Ils tournent mieux sur Switch dans tous les cas de manière perfectionnée. Et ça fait son petit effet.
Ce qui aurait été surpuissant, ça aurait été de proposer quelque chose de neuf et de nouveau sur ces 3 jeux. Là, on a uniquement des versions de base adaptées et améliorées à la Switch avec une meilleure résolution et des commandes à peine remappées. Rien de plus, rien de moins. Oui les jeux sont plus nets et plus fluides qu’à l’époque tout en s’adaptant au 16/9. Les textures bavent moins avec un meilleur traitement de sprites et globalement c’est mieux qu’il y a 23, 18 et 13 ans en arrière. Encore heureux. Ils tournent mieux et la jouabilité est meilleure. Par contre, ils n’ont pas touché aux textures (ou très rarement) qui sont toujours aussi pixélisées. Ils n’ont pas pensé à ajouter des options pour les commandes par exemple. La plupart des remastered aujourd’hui propose une vraie plus-value à leurs titres. Même Nintendo l’avait fait avec les remakes de Zelda Wind Waker sur Wii U et Twilight Princess. Ils auraient pu faire à cette compile, ou individuellement, un traitement similaire. Et si l’excuse est de vouloir proposer la même expérience qu’à l’époque, il faut regarder ce qu’avait fait le studio 343 pour Halo Anniversary qui proposait une refonte graphique tout en gardant l’original. Quand on voit ce que sont devenu certains jeux grâce aux remastered ou remakes comme les Crash Bandicoot, Spyro, Shadow of the Colossus ou dernièrement Tony Hawk Pro Skater 1+ 2, on se dit quelle opportunité manquée. C’est vraiment dommage.
Super Mario 3D ALL-STARS est une très bonne compile qui fait plaisir à jouer et posséder, mais qui laisse un petit arrière-goût amer. On s’attendait à tellement plus. Oui c’est vrai que si l’on regarde ce qu’avait fait Nintendo pour le 25ème anniversaire, ça concorde. C’était une simple compile de Super Mario ALL-STARS (snes) réunissant Super Mario bros 1, 2, 3 et The lost levels porté (émulé) sur Wii. Et ça s’est super bien vendu. Pourquoi changer de technique? Là, on a 3 jeux 3D sur 3 générations portés et améliorés sur Switch. Point barre. Mais c’est déjà mieux. Les jeux sont très bons globalement, mais il n’y a rien de neuf sous le soleil. Oui, ils ont une meilleure résolution et sont plus fluides. Encore heureux en 2020 sur une console qui a minimum plus de 13 ans que le plus jeune des jeux.
Super Mario 3D ALL-STAR est un retour à la banale réalité de ce qui aurait pu être un rêve devenu réalité. On s’imagine tout ce qu’aurait pu être cette compile. On est déçu de pas en avoir eu plus, mais sommes-nous vraiment étonnés? Depuis le temps, on devrait apprendre et arrêter de rêver. On sait comment l’industrie fonctionne, malheureusement. Et c’est notre faute à nous aussi. Ils le savent et on le sait tous aussi qu’on va sauter sur cette compile et qu’ils vont en vendre par palette complète. Alors pourquoi faire plus? Bref, focalisons-nous plutôt sur le positif et ce qui a été fait plutôt que ce qui n’a pas été fait et notre incapacité à apprendre à ne pas acheter pour faire bouger les choses. Dans tous les cas, cette compile propose de jouer à ces 3 très bons jeux dans leurs meilleures versions. Où on veut et quand on veut. Et ça c’est cool.
A prendre ou à laisser?
Il faut oublier tout ce que cette compile aurait pu être et plutôt regarder ce qu’elle est. On ne peut plus rien y changer à ce niveau-là. C’est fait, c’est fait. Les 3 jeux sont exceptionnels. On les connait depuis le temps. Ce sont les mêmes, ils n’ont pas changé. Évidemment, ils ne sont plus aussi parfaits qu’à l’époque où ils sont sortis et c’est aussi ce qui fait leur charme. Mais, surtout, ils sont à la fois une capsule temporelle de souvenirs et un rappel rétrospectif de l’évolution sur pratiquement 25 ans des plateformers 3D avec leurs qualités et aussi leurs défauts. Ça permet aussi d’un peu plus apprécier, voir et comprendre les jeux d’aujourd’hui et les progrès techniques qui ont été fait. En plus, ses versions proposent de meilleures conditions de jeu avec les perfectionnements apportés. La question qu’il faut se poser maintenant, c’est de savoir si vous allez vous amuser avec cette compile. Et la réponse est clairement: oui.
Les plus:
- 3 fantastiques classiques à découvrir ou redécouvrir
- Pour le côté rétrospectif
- Le petit boost graphique vraiment bienvenue sur les TV HD
- Mario 64 toujours aussi plaisant à jouer en 720p avec vibration
- Super Mario Sunshine, première fois disponible depuis 18 ans et en 16/9.
- Super Mario Galaxy, une vrai crème ce jeu, excellent surtout en 1080p/60
- Des versions perfectionnées pour un rendu plus propre et plus fluide que jamais
- Les BO des 3 jeux en plus (175 titres)
Les moins:
- Pas de Super Mario Galaxy 2 !!!
- Des remastered minimum syndical sur cette compile
- Pas le moindre ajout optionnel
- Le mapping des commandes et la caméra de Sunshine…
- L’imprécision des sauts dans Sunshine
- Sunshine arrive à ramer quand même
- Et les ajouts de Super Mario 64 DS, ça aurait été bien, non?
- Une offre limitée dans le temps jusqu’au 31 mars 2021!!
Editeur : Nintendo
Développeur : Nintendo
Plateformes : Nintendo Switch
Date de sortie : 18.09.2020
Genre : Aventure / Plateformes 3D
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