Une couverture bien trop sobre pour mon goût et pour le titre. Et une histoire dont le résumé est des plus faciles : un vieil homme découvre une supernova et se retrouve traqué par la presse et les télés. Le vieil homme vit en solitaire, de préférence de nuit pour observer le ciel, face à la Méditerranée. Dès sa découverte annoncée, l’Agence France Presse envoie Chloé Legrand l’interviewer. Chloé est divorcée, elle a deux enfants et compte sur ce reportage pour relancer sa carrière. Le vieux solitaire s’appelle Charles Korzybski et j’ai dû attendre la page 96 pour la question que ce nom avait éveillée en moi apparaisse… Mais peut-être n’ai-je pas su la voir avant. Parce que Korzybski pour moi c’est la sémantique générale et la remarque célèbre : la carte n’est pas le territoire. Mais revenons à l’antenne… Chloé invente une vie à Charles. Ce dernier se heurte aux journalistes et sort de chez lui par derrière pour rejoindre son ami poète et jardinier d’un habitant absent. Heureusement Chloé, elle seule, a pensé que le vieux pouvait fuir sans se faire voir. Elle l’attendait et le suit, elle assiste de loin à la rencontre des amis et aborde Charles sur le chemin du retour alors qu’il vient de se faire mal… Je ne peux en dire plus sans gâcher votre lecture.
Il me vient à l’esprit la fameuse petite phrase d’un certain Blaise Pascal qui dit que le silence des espaces infinis l’effraie, elle est ici en opposition avec l’incessant bruit de fond des médias qui bien sûr brouille l’écoute de la nature. Des médias qui sont auto-satisfaits au point de paraître ne travailler que pour eux-mêmes et oublier qu’ils ont des lecteurs et des spectateurs aussi versatiles qu’eux.
La lecture de ce roman devrait satisfaire votre animosité latente à l’égard des médias et vous permettre de retourner voir vos chaînes d’infos…
Bonne lecture.
Supernova
Auteur : Dimitri Kantcheloff
Editeur : Les Avrils
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