Ne soyez pas « effrayé » par la fadeur de l’illustration de couverture, n’en retenez que les costumes qui nous indiquent que l’histoire se passe dans la deuxième moitié du 19ème siècle. Le sous-titre et la position des personnages tournés vers l’avenir vous propose une destination qui, je crois, fait encore un peu rêver : l’Australie. Je me permettrai d’abord une petite remarque concernant le titre : Les pionniers, il est à la fois bien loin du titre original et à mon sens de l’esprit du roman. Le titre original est « The trader’s wife ». Et les femmes ont dans ce roman un double rôle des plus important. La description de leur sort, de leur vie explique et donne à lire la société des hommes… Et elles ont vis-à-vis d’elles-mêmes, par leur désir d’indépendance et d’autonomie, et des autres femmes par leur ténacité, un fort pouvoir d’émancipation.
A Singapour, Isabella, une jeune Anglaise qui vient de perdre sa mère, se retrouve sans le sou et en butte à l’insistance d’un Anglais. Elle trouve un travail d’enseignante d’anglais auprès de M. Lee, un riche marchand chinois. Elle voudrait partir à la recherche d’Alice, sa cousine qui a suivi un bel homme. M. Lee lui présente Bram Deagan, un Irlandais qui veut se lancer dans le commerce en Australie ; M. Lee sait qu’Alice est en Australie. Il pousse Isabella à épouser Bram. En Australie le couple retrouvera Alice qui a une fille et rencontrera Flora qui est en conflit ouvert avec sa mère.
C’est passionnant car il survient toujours un obstacle au « bonheur » des uns et des autres, surtout lorsqu’ils commencent à se sentir bien. Ne rangez pas trop vite ce roman dans la catégorie « à l’eau de rose » et mesurez tout ce qui a été fait et tout ce qui reste à faire…
Bonne lecture.
Swan Hill, Les pionniers
Auteure : Anna Jacobs
Editeur : Archipel
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