Si j’ai bien compté, il s’agit du troisième auteur francophone de la collection. Et il me semble que c’est un des textes les plus longs. J’avoue pour ma part qu’il n’aurait rien perdu en maigrissant un peu. Vous connaissez l’expression : avoir une araignée au plafond, pour dire que l’on est un peu dérangé… Imaginez que grâce aux nanorobots on puisse lire en direct votre état de santé et celui de votre cerveau… Imaginez qu’une même industrie ait trouvé les moyens de corriger votre santé et vos troubles mentaux. Tout cela serait dû au travail de Stéphane Bertrand. Ce bienfaiteur de l’humanité (ce n’est pas moi qui le dit) a tellement travaillé qu’il en a délaissé son épouse Rose, artiste virtuose du piano, et sa fille Rebecca. Rose a trouvé refuge dans son amour partagé avec Amélie Lua devenue une célèbre avocate. Et Rebecca poignarde mortellement sa mère le jour de ses dix-huit ans. Et Stéphane embauche Amélie, à qui il n’a pas parlé depuis douze ans, pour défendre Rebecca. Je vous laisse découvrir la suite qui met en évidence au moins deux choses. Il est très facile de manipuler l’opinion publique dont on sait bien sûr qu’elle est très prompte à juger et à condamner sans le moindre souci de légalité – rappelez-vous un certain Lynch – est le premier sujet traité par l’auteur. Le deuxième qui en découle est celui du libre arbitre, sachant qu’à tout moment on sait où je suis, ce que je peux/veux faire et mon état de santé… On notera que l’auteur en se retranchant un peu facilement derrière sa fiction ne nous propose pas de solution : il se contente d’énoncer des faits potentiels. Et d’en appeler à ce bon vieux Shakespeare avec une référence signifiante à La tempête, mais sans dire que si les événements nous échappent le mieux est toujours de feindre les avoir organisés… Mais William dit cela bien mieux que moi.
Bonne lecture.
Symposium Inc.
Auteur : Olivier Caruso
Editeur : Le Bélial’
Collection : Une heure lumière
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