Je voudrais d’abord remercier l’inventeur de la colle qui permet de lire ce gros livre (1183 pages) en l’ouvrant bien à plat sur une table et cela sans l’abîmer – pour un amoureux des livres c’est très heureux. Vous avez trois romans en un seul volume.
Imaginez un monde différent du nôtre – la lune y est plus grosse – où le « bien » a triomphé du mal et enfermé le « méchant » dans une montagne. Cinq pierres sont censées garder la prison. Imaginez un prisonnier enfermé pendant plus de deux mille ans et rappelez-vous la formule de Woody Allen : « L’éternité c’est long surtout vers la fin. ». On peut comprendre que ledit prisonnier fasse tout pour sortir de sa geôle. Dans ce monde différent du nôtre on use de magie et un roi gouverne en se heurtant aux querelles intestines et claniques. Comme on peut passer assez facilement de ce monde au nôtre et vice-versa, un des mages vient chercher chez nous cinq étudiants : Kim, Dave, Jennifer, Paul et Kevin pour qu’ils jouent un rôle dans son monde. Mais, au moment du transfert, Dave rue un peu dans les brancards, provoque une rupture du cercle constitué mais passe quand même.
Guy Gavriel Kay fait partie de ces écrivains qui sont avant tout des conteurs. Il se place ici sous l’égide du narrateur tout puissant, omniscient et émaille son récit de commentaires qui fort heureusement réveillent le lecteur. Ainsi, lorsque Paul et le roi achèvent leur partie d’échecs, il signale une communion entre les deux hommes mais corrige en soulignant qu’ils n’en connaîtront pas les effets.
Cela se dévore avec un plaisir manifeste…
Bonne lecture de vacances.
La tapisserie de Fionavar (l’intégrale)
Auteur : Guy Gavriel Kay
Editeur : J’ai Lu
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