Le commissaire Adamsberg est sur les dents. Trois suicides requalifiés en meurtres après qu’on eut remarqué un petit signe, une sorte de H mal terminé auprès des victimes. Le point commun entre ces victimes serait un voyage en Islande qui a mal tourné. Les enquêteurs trouvent un nouveau lien entre ces personnes : ils assistent tous régulièrement à la reconstitution du tribunal de la Terreur où sévissaient Robespierre et les autres révolutionnaires. Le commissariat se divise alors en deux : d’un côté ceux qui pensent que le meurtrier se trouve dans ce tribunal ; de l’autre, ceux qui pensent que l’Islande est l’origine de la motivation du tueur. Qui a raison ?
Encore un très bon Fred Vargas qui nous trimbale entre deux époques, entre deux pays. Et ce n’est jamais dans des lieux publics ou accueillants. Non, ici ce sont des petites rues inquiétantes, des forêts qui ne laissent pas passer le soleil, un tribunal révolutionnaire sombre où les acteurs paraissent plus vrais que nature, et une Islande froide et sauvage. Forcément, en tant que lecteur nous avons du mal à respirer comme il faut, et nous essayons de nous en sortir comme Adamsberg.
L’enquête est bien menée, les indices n’étant distillés qu’avec parcimonie. Alors on cherche avec ce sympathique commissariat dont tous les personnages sont familiers – c’est en fait un lieu de travail commun qui pourrait ressembler à tous les environnements de travail avec les habitudes et les sentiments de chacun -, on croit d’ailleurs trouver le meurtrier et on est forcément pas déçu puisque cela en sera un autre.
Le tout avec humour et finesse, pour ne rien gâcher.
Temps glaciaires
Auteure : Fred Vargas
Editeur : Flammarion
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