Sans prétendre réveiller un quelconque chauvinisme, je me permettrai de regretter que ce titre anglais pourtant très facile à traduire ait été préféré à ‘Le vieil homme’ ou à ‘Le vieux’. L’édition originale est de 2017 et en lisant je me suis souvenu de quelques vieux Clint-Eastwood-Bruce-Willis-John-Malkovitch-Robert-De-Niro jouant les héros fatigués dans des histoires d’espionnage ou de brigands, au point que l’on peut imaginer l’histoire écrite pour un Clint Eastwood, une Meryl Streep et un jeune comédien à promouvoir. Les seconds couteaux étant légion le choix est plus facile. Le plus difficile étant à mes yeux de trouver les bons chiens (Carol et Dave) qui accompagnent et protègent le vieux. Au passage, je regrette aussi que la couverture soit fade.
Dan Chase, agent du renseignement militaire américain, a la particularité de ne tuer que ceux qui ont tenté de le tuer. Cela explique pourquoi au début des années 80 il se contente de voler celui à qui il a confié une somme très confortable destinée à alimenter une rébellion et qui l’a mise dans sa poche. Trente ans plus tard, on tente de le tuer. Trente ans pendant lesquels il a vécu tranquille en ayant judicieusement placé l’argent volé qu’il avait tenté de rendre à ses supérieurs qui l’avaient désavoué. Dan est veuf, père d’une fille mariée et grand-père. Il a entretenu sa forme et surtout prévu des ‘papiers d’identité’, des caches, des véhicules, des armes, des lieux de secours, etc. en cas de fuite précipitée. Il partage l’appartement puis la vie d’une divorcée encore jeune, Zoé. Il manque tuer un jeune homme puis le laisse partir. Avant de devoir lui-même retourner se cacher mais cette fois accompagné de Zoé. En fait celui qu’il a épargné début 80 est de nouveau dans les bonnes grâces des USA et a demandé sa tête. Mais vous aviez deviné. Comme vous avez compris qu’on ne crée pas des personnages tels ce vieux, sa compagne Zoé, Carol & Dave et un jeune homme prometteur pour les laisser en plan et vous attendrez une suite.
Une citation, pour le plaisir (c’est le fils de Zoé qui pense) : « Il en arrivait à se dire que sa mère avait perdu la tête, à la façon de l’héroïne d’une tragédie grecque dont il avait oublié le titre. ».
Bonne lecture.
The old man
Auteur : Thomas Perry
Editeur : Archipel
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