Après The Division l’année passée, Ubisoft nous ressort un jeu estampillé Tom Clancy cette année, j’ai nommé Ghost Recon Wildlands. Ici, pas de MMOTPS, mais la première incursion des Ghosts en monde ouvert. Encore un monde ouvert à la sauce Ubisoft ???


Avant de rentrer dans le gros du sujet, petit tour au niveau scénario. Bien qu’il soit basé sur l’œuvre de Tom Clancy, le scénario est assez basique : La Bolivie est sous l’emprise d’un cartel de drogue tout puissant, La Santa Blanca, commandé par El Sueno, grand méchant en titre du jeu. Un agent infiltré de la CIA a été retrouvé mort, et voilà donc nos Ghosts partis pour éradiquer une bonne fois pour toute le cartel en commençant d’abord par le bas, avant d’enfin pouvoir mettre un terme au règne d’El Sueno. Tous les lieutenants de ce dernier ont une raison propre de faire partie de La Santa Blanca et bien que certains soient clichés, j’ai trouvé que le tout tenait bien la route. Chose bien vue, un organigramme de La Santa Blanca se trouve dans les menus du jeu, vous plaçant quel lieutenant est à quel niveau de la chaîne hiérarchique et dans quelle région il se terre.

Pourquoi donc le gouvernement bolivien ne fait-il rien ? Car il est gangréné par la corruption et le graissage de pattes. La seule façon d’agir de ces derniers est de payer une milice privée, les UNIDAD afin de mater tout signe de rébellion de la part de la population. Bien entendu, cette vision manichéenne de la Bolivie n’a pas plu à cette dernière comme vous pourrez le voir ici. Il y a aussi une rébellion en place que vous pourrez recruter si besoin est (et besoin sera, croyez-moi), ainsi que si vous avez rempli les missions annexes permettant de les débloquer.

La narration ne se fait ici pas de manière conventionnelle, dialogues et cinématiques, mais plus par discussion entre Ghost et par radio durant que vous jouez, le but étant ici de laisser un maximum la manette aux mains du joueur.

Somme toute, même si la force du jeu n’est clairement pas sa narration, le scénario est sombre, un peu à la Far Cry, bien que beaucoup plus violent et sombre.

Un petit tour en Bolivie ?

La carte du jeu est gigantesque, et chaque région (il y en a en tout 21, une pour chaque lieutenant de El Sueno, et une pour le big boss) est énorme. Comptez passer au minimum 3-4h dans chaque région pour y faire la quête principale ainsi que quelques activités secondaires, tout en ne nettoyant pas la carte à 100%. Désert, canyon, forêt dense ou encore montagnes enneigées, aucun environnement ne manque à l’appel. Bien que le jeu ne soit pas incroyablement beau au premier abord (jeu testé sur PS4, je ne me prononcerai pas pour le reste), il a clairement son charme. Que ce soit par sa végétation dense et bien rendue, ses effets météo impressionnant (quand il pleut, la vision est vraiment diminuée) ou encore ses jeux de lumière lorsque le soleil se couche ou se lève, la beauté du titre tient vraiment dans ces petits détails qui sont en fait si importants.

Et pour faire le tour de la Bolivie telle que vue par Ubisoft, tous les moyens de transport sont bons : vieux minivans, voitures de sport, moto, tracteurs ou encore hélicoptère, tout vous sera ouvert dès le début afin d’explorer la carte comme bon vous semble, si vous trouvez le véhicule en question. La conduite, quant à elle, n’est pas incroyable, assez arcade et les véhicules sont assez compliqués à prendre en main et à maîtriser. Ces derniers sont obligatoires tellement la carte est grande et surtout bien remplie. Missions annexes, points de compétence, nouvelles armes et options d’armes et finalement informations vous permettant de localiser tout ceci sont ici présent à foison sur la carte sans que cela fasse trop remplissage. Par contre, les missions se ressemblent toutes : aller dans un camp, repérer un objet/personnage, le tuer, l’exfiltrer ou le prendre, quitter la base ennemie. Et on recommence ailleurs. Alors oui, faire tout ceci sans se faire repérer est très plaisant, mais le jeu n’en reste pas moins assez répétitif.

Liberté

Si je devais résumer le jeu en un seul mot, ce serait clairement liberté. Si la destination est claire, la route pour y arriver, elle, n’est absolument pas tracée et c’est à vous de décider dans quel ordre vous voulez effectuer les missions, et surtout comment les exécuter. Vous voulez une nouvelle pétoire ou un nouveau viseur ? Rien de plus simple il vous suffira de partir visiter un camp bien entendu truffé d’ennemi et de récupérer l’engin tant convoité. La difficulté est trop grande dans la région ou vous vous trouvez ? Pas de soucis, partez occire une tête de l’hydre de La Santa Blanca dans une région plus à votre niveau.

Car oui, si récupérer du nouveau matériel est indispensable à votre montée en puissance, vous aurez aussi des niveaux, points de compétences et ressources (à voler à l’ennemi) à disposition afin d’améliorer votre personnage. Que ce soit par une résistance accrue aux dégâts, une meilleure longévité de votre batterie de drone  ou encore une visée plus stable, gagner des niveaux est indispensable afin de remplir votre mission.

C’est bien connu, les vacances, c’est bien plus sympa à plusieurs

Si l’AI tient à peu près la route, certaines situations sont vraiment frustrantes. Principalement, une fois repéré, l’ennemi va directement vous cibler, sans se préoccuper des autres membres des Ghosts. Heureusement, les joueurs contrôlés par l’IA sont prompts à vous venir en aide et vous réanimer. Mais si le jeu est déjà sympa en solo, vous pourrez ouvrir votre session à tout moment à des étrangers ou à vos amis. A partir de là, le fun est garanti, et surtout l’approche tactique n’en devient que grandie. Rien de mieux de partir au front alors qu’un de vos coéquipiers surveille vos arrières au sniper ou encore d’aller extraire votre équipe en hélicoptère alors qu’ils sont sous le feu ennemi. Pour résumer, Ghost Recon Wildlands vous offre le mode multijoueur qu’il manque à la plupart des TPS moderne, surtout avec le degré de liberté offert. Et là où le jeu tape fort, c’est que la progression est attachée à votre personnage. En gros, vous pourrez faire n’importe quel mission (voire même refaire des missions) avec vos amis tout en continuant de progresser. Et vous pourrez faire vraiment tout ce que vous voulez sans vous souciez de limite de niveau, car il n’y en a tout simplement pas…

En un mot comme en cent, Ghost Recon Wildlands est le jeu qu’il faut absolument à tous les joueurs férus d’action-infiltration militaire en PVE, surtout que le matchmaking se fait de façon très simple et que le jeu peut être fait entièrement avec des amis.

Les plus :

  • Un monde et des effets climatiques magnifiques
  • Une liberté d’action totale
  • Un scénario sombre
  • Un jeu dont on fait finalement ce que l’on veut
  • Un matchmaking efficace

Les moins :

  • L’impression de tourner en rond assez rapidement (après environ 25h de jeu) quand on joue en solo.
  • Une IA prévisible et surtout le fait d’être la cible de tous les tirs en solo.
  • Fan de scénario bien ficelé, passez votre chemin, le jeu est fait pour les accros du gameplay.

 

 

Éditeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft Montreuil
Date de sortie : 10.03.2017
Disponible sur PC, Xbox One et PS4

Tom Clancy's Ghost Recon Wildlands
4.0Note Finale

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