S’il n’y avait en couverture du rouge pour le nom de l’auteur et le logo de l’éditeur, auriez-vous remarqué ce livre au milieu des autres ? Il me semble que, si l’on veut qu’un livre soit lu, il faut donner envie de le lire, il faut attirer le lecteur, le provoquer… Et je pense que seules les nouvelles peuvent supporter les titres longs. Ce qui est court intrigue.
Je voudrais aussi m’insurger contre ce qui me semble être un peu une mode… : lisez mon livre, j’y parle des gens que vous connaissez et dont on trouve la liste en fin de volume ou même au fil des pages. Alors si vous aimez ceux que la liste nomme vous achetez le livre pour y chercher et lire le nom de votre « idole ». Là il est question de Tristan qui, pour faire honneur à sa famille, sera percussionniste classique mais qui, par la grâce (?) d’un concert rock, va participer à la grande aventure de la musique populaire des années 70/90… L’auteur a pris la peine de nous prévenir : « Toutes les planètes que nous croisons sont mortes est le fruit de l’imagination. Les paroles ou les actes qui y figurent et sont attribuées à des personnes existantes ou ayant existé appartiennent au seul domaine de la fiction. » Et à défaut de les entendre jouer – sauf à les mettre sur votre platine – vous croiserez John Cale, David Bowie ou Daniel Darc… et vous découvrirez le monde désenchanteur de l’industrie musicale. Bien sûr, il y a une playlist que je vous recommande d’écouter en lisant. Parce qu’il est difficile de donner à entendre avec des mots… Je vous avoue que je n’ai jamais retrouvé d’aussi audible que le passage de Sur la route de Kérouac où il y a un fabuleux solo de saxophone… Je suis sûr que vous aussi vous avez votre petite sonate de Vinteuil. Il vous reste à confronter la liste des ghost tracks avec votre discothèque.
Bonne lecture/écoute.
Toutes les planètes que nous croisons sont mortes
Auteur : Vincent Raynaud
Editeur : L’Iconoclaste
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