S’il est des séries qui ont marqué le lecteur de bd, le Troisième Testament est de celles là, sans aucun doute possible ! Sa préquelle, Julius, est plus discutable. La démarche déjà fait penser a du pur mercantilisme tant son aînée fut un succès. L’histoire contée peine à se dessiner au fil des albums, mais l’on se doutait bien que les auteurs nous racontent (entre autres) la création de ce fameux troisième testament susnommé.
En parallèle, la rébellion fait rage en Palestine, menée par le protégé de Julius. Julius qui entame le long voyage de retour pour revoir son nouveau « Messie ». Il y a de la grandeur dans ces planches, de la splendeur dans le dessin, du souffle épique dans cet album qui se lit comme un one-shot. Le dessin de Timothée Montaigne, dans la droite ligne de celui d’Alex Alice ou proche de celui d’un Mathieu Lauffray, est superbe. Son encrage puissant est à la hauteur de la grandiloquence de certaines parties du scénario. Le souci vient justement de l’ensemble de cette histoire qui peine à marquer son lecteur avant ce quatrième et avant-dernier volume. En effet, les premiers « Livres », dans mon souvenir, se perdent en politique et s’enlisent dans un faux-démarrage au ralenti… La multitude de personnages n’aide pas à une compréhension évidente, ni ne permet une réelle fluidité de lecture (retrouvée ici). Tout ceci est, à mes yeux, confirmé par la facilité déconcertante de lecture de ce quatrième tome sans relecture des précédents…
Bien heureusement cet album donne enfin de l’énergie et de l’épaisseur à l’intrigue d’Alex Alice. Nul doute que cette série sera plus fluide et aisée à appréhender dans son ensemble, d’une seule traite (dès la sortie du prochain et dernier, qui est d’ailleurs un peu en retard, tout comme cette chronique). Gageons que cette conclusion sera à la hauteur de ce que mérite Le Troisième Testament, épique !
Le Troisième Testament – Julius t.4/5
Livre IV
Série en cours
Dessinateur : Timothée Montaigne
Scénariste : Alex Alice
Éditeur : Glénat
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