La photo en couverture est assez en accord avec le texte et la quatrième de couverture livre sans livrer. La formule titre est de Philip Sheridan, mais elle a été reprise dans le Buffalo Bill de William A. Wellman et il est question de chasse au caribou par des indiens.
Quatre jeunes indiens – des Blackfeet – ont, lors d’une chasse illégale, massacré un troupeau de caribous et tué une femelle enceinte et son petit. Ils sont restés à vivoter dans la réserve sauf un, Lewis, qui a travaillé ailleurs mais qui s’est fait tuer en voulant revenir. Les autres travaillent à la poste. Et survient Shaney – une Crow. Alors tout bascule plus ou moins vite selon les incriminés.
Et je ne peux vous en dire plus. Non que cela dévoilerait l’histoire dont vous comprendrez très vite le fonctionnement. Vous raconter serait omettre les états d’âmes, la violence – terrible – qui sous-tend l’histoire et je suppose vous donner envie de tricher. Ne me dites pas qu’il ne vous arrive pas d’aller lire la fin du roman policier que vous lisez avant d’y être arrivé ! Je ne vous croirais pas. Là, en guise de conseil de lecture, il ne me vient que de vous demander de suivre l’histoire jusqu’à l’arrivée du personnage de Dennorah… De laisser reposer un peu, de reprendre jusqu’à sa présence près de la hutte de sudation (lieu de rituel indien pour se purifier), de vous arrêter un bref instant comme pour prendre de l’élan et puis de lire la fin d’une traite. C’est possible. Et si par moment il m’est arrivé de trouver la traduction un peu lourde, j’avoue que pour le final elle a adopté un excellent rythme.
Remarque : les amateurs de ‘polars’ risquent de ne pas trouver vraiment leur compte à ce roman mais ils ne pourront, sauf au risque de mauvaise foi, lui retirer l’adjectif Noir.
Bonne lecture.
Un bon indien est un indien mort
Auteur : Stephen Graham Jones
Editeur : Rivages
Collection : Noir
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