Couverture agréable à l’œil mais mal lisible pour ce qui est des silhouettes. En revanche les deux informations marketing inscrites en blanc sont bien visibles : Plus de 4 millions d’exemplaires vendus et par l’autrice de la saga Valeria (4 romans, L’Archipel 2019, puis Netflix). Et la première saison de la série inspirée de ce conte, toujours sur Netflix, a fait un tabac cet été.
Une autrice née en 1984. Elle a le même âge que son héroïne Margot ou Margarita, responsable de l’aspect communication de la chaîne d’hôtel familiale dont elle détient un tiers, comme ses deux sœurs Patricia et Candela. Le jour où Margot doit se marier, elle fuit l’église en courant (robe de mariée, baskets) et déclenche un mini scandale. Son fiancé décide qu’ils ne se reverront qu’en septembre, son entreprise lui impose de prendre des vacances et ses sœurs la sortent dans un lieu hors mode. Elle y rencontre David, le serveur aux yeux tristes, comme elle, qui vient de se faire larguer par celle qu’il aime. David et Margot décident de s’entraider pour reconquérir leur amour perdu.
Vous avez deviné, j’espère, ce qui doit arriver, même si vous n’avez pas vu de comédies romantiques avec Cary Grant. La princesse va tomber amoureuse du berger (fleuriste, serveur, promeneur de chien) et reprendre goût à la vie. Le berger va tomber amoureux de la princesse. Mais ne croyez pas pour autant connaître la fin de l’histoire. Pourquoi ? Parce que vous en avez trois pour le prix d’une et que vous pouvez décider de celle qui vous plaît. C’est un récit d’aujourd’hui, branché sur son époque. Patricia, sœur de Margot, est embauchée comme médecin sur un bateau de Médecins sans frontières pour secourir en Méditerranée. La mère des trois subit de la chirurgie esthétique. Et c’est écrit avec juste ce qu’il faut de réalisme trivial pour séduire. Une citation vous montrera que David, qui par ailleurs cite Rimbaud, est un personnage intéressant, c’est lui qui parle : « J’avais l’impression que mon gilet de sauvetage allait bientôt se gonfler et me ramener à la surface, alors que je remplissais en fait mes poches de pierres, comme Virginia Woolf. ».
Bonne lecture.
Un conte parfait
Auteure : Elisabet Benavent
Editeur : Archipel
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