Octobre 1830. Renée Stone, la romancière anglaise à succès, est invitée au sacre de l’Empereur Haïlé Sélassié Ier en éthiopie.
Sur la route, elle fait la rencontre d’un certain John Malowan, archéologue et épigraphe, qui découvre ses origines africaines. Il est maladroit et rêveur, et apprécie grandement les charmes de Miss Stone, qui elle ne le lui rend pas vraiment. Le pauvre a perdu son père quelques années auparavant dans d’étranges conditions, et il ne connaît pas grand chose de ses ancêtres. Après un détour dans la famille de Malowan qui livrera son lot de surprises, Renée et John se retrouvent plongés dans une aventure pleine de rebondissements, qui révèlera bien des secrets, tant pour John Malowan que pour l’histoire avec un grand H. Renée pensait se déplacer en Afrique pour un évènement politique et se retrouve plongée dans une énigme policière palpitante sur les traces d’une tablette sacrée mésopotamienne qui ne laisse personne indifférent, surtout pas la couronne d’Angleterre.
J’étais déjà plutôt fanatique du dessin de Clément Oubrerie dans la série Aya de Yopougon, et je ne suis absolument pas déçue de son trait accompagnant une histoire de ce genre. Le travail des couleurs est très beau et correspond bien à ce type d’ambiance, tout dans les ocres poussiéreux, la terre brute. Julie Birmant est entre autres productrice de documentaires pour France Culture, et on sent tout de suite dans le scénario la précision quant à l’époque où se déroule l’intrigue et le souci du détail historique. On apprécie l’héroïne féminine, Renée Stone, une Indiana Jones avec du caractère, qui ferait penser à une Adèle Blanc-Sec, en moins revêche. Les personnages sont bien ficelés, le lecteur ne sait pas trop à qui faire confiance, et on est vraiment pris dans l’intrigue dès le début. Une super découverte, on attend la suite!
Dorothée Stofer
- Scénario: Julie Birmant / Dessin: Clément Oubrerie
- éditions Dargaud, date de sortie: Juillet 2018
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