Avec une superbe photo en couverture étrangement colorée d’un jaune peu subtil et un sous-titre : Mémoires d’une reporter de guerre. A mon humble avis Souvenirs eut été préférable, ouvrant la voie à des suites.

Premier point d’importance, l’auteure fait pour moi la démonstration de la célèbre formule : la guerre est un sujet trop sérieux pour qu’on la confie à des généraux. Je veux dire que sur la question le regard d’une femme est différent du regard masculin. Je pense qu’elle voit plus large, plus finement et donc donne à penser autrement.

Deuxième point, l’auteure n’est pas devenue reporter de guerre du jour au lendemain. Elle a fait ses classes comme reporter tout court, elle a ,je pense, appris le travail en équipe – image, son, éclairage. Ce qu’elle raconte de la partie de chasse en compagnie des Pygmées me semble symptomatique de la nécessité de l’apprentissage… c’est page 23…

Troisième point, si l’on peut penser que ces « mémoires » sont très sélectives et journalistiques on ne remettra pas en cause leur honnêteté. Difficile en effet d’avouer ne pas avoir cru en la possible victoire de Barack Obama. Pourtant l’argument avancé est loin d’être mauvais… Imaginez, on l’a un peu oublié, que le deuxième prénom du 44ème président est Hussein et l’incidence que cela pouvait avoir quand on voit ce qui a été dit sur sa naissance.

Enfin, dernier point, en écho à mon premier, si vous vous étonnez de ce que l’on puisse envoyer une femme sur un front de guerre, je vous propose trois raisons : elle est compétente, elle est disponible, elle est volontaire. Et pour ces deux dernières je vous laisse tirer votre conclusion personnelle et penser à la vie d’individu qu’elle a choisi.

Bonne lecture de transport en commun pour dynamiser votre journée et peut-être inspirer des vocations.

Une femme au front
Auteure : Martine Laroche-Joubert
Editeur : J’ai Lu

www.jailu.com

Une femme au front
5.0Note Finale

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