Jusqu’à cet album si vous vouliez lire cette histoire vous deviez vous offrir « Le Gorille a bonne mine ». Là nous avons, grâce à une nouvelle mise en couleur due à Frédéric Jannin, un montage différent, proche de celui imaginé par Franquin. José-Louis Bocquet et Serge Honorez commentent cet épisode des aventures de Spirou et Fantasio.
Sans doute pour avoir appris à regarder des images dans le Spirou hebdomadaire, je reste un inconditionnel de Franquin et de quelques autres alors ne vous étonnez pas si vous trouvez ma chronique un peu trop dithyrambique.
Dans les commentaires je lis : « Franquin fait preuve d’une capacité hors du commun à révéler de manière amusante le rigolo dans un monde des plus prosaïques ». Autrement dit c’est un adepte de le devise de Figaro « Je me presse de rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer ». Un conseil, puisque nous pouvons lire la version couleur et la version non colorisée, profitez-en pour regarder les deux en même temps. Vous constaterez l’apport énorme de la couleur et la classe du dessin de Franquin. Je voudrais faire remarquer que cette histoire est basée sur un rapport à la couleur puisque Ibn-Mah-Zoud est daltonien et donc ne reconnait pas le rouge. Gag important sa voiture est rouge. Ensuite, il faut bien tout regarder dans le dessin de Franquin car les à-côtés de l’histoire apportent leur comptant d’information et de gags. Avez-vous remarqué le « Bar des 6 Roses » ( fréquenté peut-être par un des paroliers d’Annie Cordy ) et comment ou combien les personnages méchants ou colériques sont laids ?
Je vous laisse savourer, déguster et apprécier mais je me pose une question comme pour un autre des grands dessinateurs belges -le père d’un jeune reporter du « Petit vingtième »- quel accueil les générations de jeunes lecteurs qui ont découvert « Spirou petit » et le marsupilami dans sa version cinéma vont-elles faire à cet album ?
Vacances sans histoires
One-shot
Dessinateur et scénariste : Franquin
Éditeur : Dupuis
Collection : Patrimoine
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