
Je me permettrai de trouver l’illustration de couverture bien faible par rapport au contenu et surtout peu intrigante. Attention !! Lisez bien les sept premières lignes du prologue, elles vous donnent la mesure du ‘temps’ de cette histoire.
Un temps qui se compte en souffle, brise, bourrasque puisque la vie des gens sur la planète est rythmée par le vent rouge qui ramène des souvenirs qu’il faut partager et noter pour les conserver depuis qu’a soufflé le vent de l’oubli qui a effacé la vie d’avant ce jour. La population de la planète craint les ‘prédateurs’ qui les exploitaient en tant que ‘non modifiés’. Anat dont les parents n’ont pas respecté les règles du village de Mowsif vit seul avec sa tutrice et subit la méchanceté d’un ado. Son secret c’est un refuge en zone interdite, qui abrite trois corps dans des ‘sarcophages’. Et Anat va libérer en urgence un des corps, une ‘prédatrice’ qui se croit en mission au service de ‘l’Ordocratie’ qui domine, exploite et régule. Vont aussi intervenir une ‘Sentinelle’ chargée de veiller au bon déroulement des ‘civilisations’, un ‘Solitaire’ tueur, contraint de tuer ceux qui lui racontent un souvenir, et des gardiennes et un gardien des souvenirs (et de la civilisation) et un artefact enterré.
C’est dense et violent à la mesure des ‘sociétés’ qui s’affrontent et assez difficile à lâcher. Il me semble que l’auteur maîtrise et sans faiblesses, du début à la fin, ses personnages. Je m’avance peut-être un peu, influencé sans doute par mon plaisir de lecture mais il me semble que la fin ouverte de cette histoire pourrait déboucher sur un deuxième volet, au moins. En attendant, une petite citation : « Si l’esprit possédait cette faculté de refouler les souvenirs sans que quiconque y trouve à redire, il accusait le coup lorsqu’il s’agissait d’accueillir ceux de ses semblables de façon répétée. ».
Bonne lecture.
Vent rouge
Auteur : Emmanuel Quentin
Editeur : Critic
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