Avec pour sous-titre « Le prophète face au miroir ». Un regard attentif sur la couverture vous permettra de découvrir dans le bas à gauche un livre ayant pour titre Khalil Gibran. Oui l’auteur de « Le prophète ». C’est en effet au poète écrivain philosophe et peintre libanais que Nabil Dagher rend un vibrant hommage avec cette courte pièce.
Nous sommes quelques heures seulement avant la mort de Khalil Gibran dans son misérable atelier. Il est malade et se couche mais, alors qu’il est sur le point de s’endormir, surgit un individu qui lui dit être Le prophète et lui demande des comptes sur sa vie, ses parents, ses amours, ses écrits. Et nous voyons défiler une grande partie de la vie du poète. Sont convoquées celles qu’il a aimées sans les épouser et sans avoir de descendance. Si vous ne connaissez Khalil Gibran que de nom médiatisé par le succès de librairie de son livre vous apprendrez des choses sur sa vie. Pour les autres ce sera sans surprise. L’inconnu qui interpelle Khalil Gibran dans la pièce est, pour moi, sans pitié et il n’a parfois pas grand-chose d’humain. On peut avoir l’impression que le dialogue représente ici le combat de l’homme Gibran contre une personnification de sa création. En schématisant du concret perfectible contre abstrait idéal. On devine aisément qui sort vainqueur.
Je me permettrai de regretter que cela soit trop écrit comme l’on dit, peut-être trop « théâtral ». Il s’agit d’un dialogue et parfois c’est assez guindé… Il faudra que les comédiens soient bons.
Bonne lecture.
Vers la lumière
Auteur : Nabil Dagher
Editeur : Harmattan
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