Une sélection de 63 observations d’animaux réalisées par Henry D. Thoreau pendant son séjour à Walden. Et une certaine façon de voir le monde que le titre nous donne déjà à comprendre. En effet, en considérant les animaux comme nos voisins, Thoreau nous propose implicitement d’essayer de vivre avec eux comme nous vivons avec nos voisins : « en bonne intelligence ».
On notera ensuite que les animaux sont présentés par ordre alphabétique – ce qui implique à mon sens qu’ils peuvent être lus à la convenance de chacun – et que le premier est – à tout seigneur, tout honneur – l’abeille (on se souviendra d’un proverbe qui dit que l’homme disparaîtra lorsqu’il n’y aura plus d’abeille). Le dernier animal présenté est le vison, il est simplement décrit et l’on note la manière d’observer de Thoreau : immobilité et patience. J’ai pour ma part relevé le nom d’un animal que je ne connaissais pas : la Barbotte brune… c’est un poisson – avec un nom pareil, j’aurais pu m’en douter !. Et un des premiers que je suis allé lire est le cheval, avec le chat, le chien, le coq et le cochon, le bœuf et la vache il fait partie des « civilisés ». L’observation est particulière parce qu’elle s’appuie sur le rapport entre l’agriculteur qui utilise la force de l’animal sans avoir passé de « contrat » avec lui. Comme dit Thoreau, l’homme n’éduque pas le cheval, il l’utilise.
Pour tous ceux qui observent des animaux soit occasionnellement en des endroits précis, soit régulièrement parce qu’ils habitent un lieu de nature, ce livre ne peut être que passionnant. Pour les autres, on peut souhaiter qu’il leur donne envie d’observer à leur tour… commencez par les araignées et leurs toiles ou les fourmis, si les oiseaux sont trop loin… Et puis vous avez peut-être un chat, un chien ou un poisson rouge à domicile (la fausse immobilité des poissons d’aquarium est fascinante).
Bonne lecture.
Voisins animaux
Auteur : Henry D. Thoreau
Editeur : Le mot et le reste
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