Ce n’est surtout pas parce que c’est une publication « jeunesse » que vous pouvez vous dispenser de la lire, bien au contraire ! Certains d’entre vous se souviennent sans doute d’un sketch de Fernand Raynaud intitulé « C’est étudié pour… » qui mettait en évidence l’énervement d’un individu face aux multiples questions que peut poser un enfant qui cherche à comprendre le monde. Là il ne s’agit pas de n’importe quel enfant mais d’un de ces enfants dits enfants zèbres dit aussi à « haut potentiel ». Ces enfants à la sensibilité exacerbée qui sont souvent en échec scolaire malgré de grandes capacités, qui sont déphasés par rapport aux autres.
Deux choses imposent la lecture de ce livre. La simplicité visuelle du dessin, attention je ne dis pas simplisme, je dis simplicité c’est-à-dire efficace, sans fioritures inutiles. Un dessin qui laisse l’esprit imaginer ce qu’il veut. Un dessin qui libère. L’autre c’est l’empathie qui se crée avec Zarbi, on le comprend, on compatit, son malaise nous touche si bien que l’intervention de la dame aux lunettes nous semble normale et nécessaire. Et là le texte rassure à la fois l’enfant et les parents. Si en tant que parents vous vous sentez concernés c’est à vos propres parents qu’il faut subtilement proposer la lecture de ce livre. Le mieux pour moi serait de le laisser traîner à portée de main pour inciter tout le monde à y jeter un œil. Je suis sûr que ceux qui l’ouvriront par curiosité le liront dans la foulée.
Si, comme cela serait aussi souhaitable, vous l’offrez à un enfant qui n’est pas un enfant zèbre, il faut par la suite trouver le temps de parler sur ce sujet pour éviter qu’en présence d’un Zarbi l’enfant ait une réaction de rejet.
Vous avez mesuré l’importance de ce livre et combien il peut dépasser son sujet.
Bonnes lectures…
Zarbi enfant zèbre
Texte : Suzanne Galéa
Dessins : Floriane Ricard
Editeur : Rue de l’échiquier
Collection : Jeunesse
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